Après une carrière professionnelle de treize ans dans le football, Devaux aurait pu envisager de devenir entraîneur, mais il a été découragé par certaines mentalités dans le milieu. « J’aurais kiffé être coach », avoue-t-il, mais il a finalement choisi de s’éloigner des vestiaires. Son départ du Stade de Reims, club où il a passé six ans, a marqué la fin d’une époque. Il confie : « Avec Caillot, on n’a pas une bonne relation, je ne vais pas remettre une pièce dans la machine, mais on ne s’entend pas. » Malgré tout, il souhaite le maintien du club pour l’économie locale, même s’il ne regarde plus les matchs de Reims depuis longtemps. Comment passer du football au vin ? La transition n’a pas été immédiate. Après avoir raccroché en 2018, suite à une pige à Tours, Devaux a profité de deux années pour profiter de ses vacances et préparer sa reconversion. « Le chômage s’est arrêté deux ans après la fin de ma carrière. La première année, j’ai profité. La deuxième, j’ai commencé à prendre contact avec des maisons de champagne où j’ai effectué des missions », explique-t-il. En 2020, il devient sommelier à La Grande Georgette, une adresse incontournable à Reims, située au pied de la cathédrale. Une reconversion rapide qui surprend peu, étant donné sa passion pour le vin. « C’était marrant de voir les réactions des gens qui, deux ans avant, me voyaient sur un terrain, et qui me retrouvent à leur servir le vin. Ils voyaient que j’étais passionné et que je n’étais pas là par hasard ! » », raconte-t-il. À l’époque de sa carrière de joueur, Antoine Devaux n’était pas du genre à boire après les entraînements ou les matchs. « Pas un rejet, juste aucun attrait », précise-t-il. Il explique qu’il a testé, mais que cela ne l’intéressait pas. La règle était claire : pas d’alcool en semaine, un verre de temps en temps pour le plaisir, mais jamais pour la cuite. « Je ne voulais pas être le mec qu’on voit sortir le soir d’une défaite. Mais il faut reconnaître que les joueurs font la fête après un bon résultat. Il faut juste que ce ne soit pas dans l’abus, ni répétitif. » Le déclic est venu lors d’une dégustation organisée durant son passage à Gueugnon. « Le mec vient nous voir avec ma femme, il nous fait déguster, et je trouve ça vraiment pas mal », se remémore-t-il. La graine est plantée. La suite se déroule à Boulogne-sur-Mer, où un ami, Grégory Charles, lui fait une promesse : « Si on monte, je vous emmène à Ibiza. » Ils montent, ils partent, et c’est là-bas que Devaux découvre la vodka, puis le vin. Son véritable apprentissage débute à Toulouse, dans une ville réputée pour sa gastronomie, où il retrouve des amis amateurs de bonnes bouteilles. Pour devenir chef sommelier, il ne suffit pas d’avoir un bon réseau, il faut aussi se former. Antoine Devaux a enchaîné les modules de formation, passant un diplôme de dégustateur et travaillant dans différentes maisons de champagne. Son objectif : maîtriser l’art de l’accord mets-vins. « Le contact client, je l’ai. Je sais parler des vins. Alors, pourquoi pas ? », confie-t-il en toute humilité. Il précise qu’il ne se considère pas comme un chef sommelier ayant suivi un cursus classique, mais il a rapidement pris la tête d’une équipe à La Grande Georgette, où il a fait passer la carte des vins de 200 à 1 200 références. Son ambition : offrir une expérience unique à ses clients, en associant goûts, plats et envies. « C’est là qu’il a une vraie importance. Il faut trouver le bon accord », explique-t-il. Son expertise et sa passion lui ont permis d’attirer des vignerons et de développer un réseau solide, tout en restant humble face à ses connaissances encore en développement. Après deux ans et demi d’expérience, Antoine Devaux décide de franchir une étape en ouvrant son propre bar à vin. Initialement prévu à Épernay, l’opportunité de reprendre Le cul-sec, un bar à vin bien établi à Reims, s’est présentée. « Reims, c’était plus logique. Mon réseau est ici. Je ne repartais pas de zéro », explique-t-il. Il conserve les murs, le bar et une partie de l’équipe, tout en refaisant la décoration, la cave et en lui donnant un nouveau nom : le Six Bars. Ce nouvel établissement, ouvert le soir cinq jours par semaine, rencontre un succès certain. Pour lui, cette nouvelle vie est une aventure passionnante, mais il ne compte pas faire cela toute sa vie. « Le bar, je ne pense pas que je ferai ça toute ma vie », confie-t-il. « J’ai envie de voir du pays. C’est mon seul regret de ma carrière de footballeur. » En 2017, il était à deux doigts de partir en MLS ou en Australie. La MLS ne payait pas assez, alors qu’il aurait pu toucher trois fois plus en restant à Reims. Une aventure en Australie a failli se concrétiser, mais un incident à la frontière a tout fait capoter. « La dernière journée du mercato, Bauthéac, qui signait là-bas, a été bloqué parce qu’une personne avait utilisé son identité pour faire des conneries. Ils ont été trop préoccupés par son cas, donc ça ne s’est pas fait pour moi », raconte-t-il. Aujourd’hui, Antoine Devaux profite de sa nouvelle vie, entre passion pour le vin, reconversion réussie et ambitions pour l’avenir. Son parcours témoigne d’une capacité d’adaptation et d’un désir constant de se réinventer, dans un monde où sport et gastronomie se croisent avec passion.Une reconversion inattendue mais passionnée
Le passage du football au vin : une évolution progressive

Une passion naissante pour le vin à travers les expériences
Une expertise croissante dans le monde du vin
Le lancement de son propre bar à vin à Reims
Une vie riche de projets et de rêves

Antoine Devaux : de footballeur à passionné de vin à Reims
Ancien joueur de football, Antoine Devaux se reconvertit avec succès dans le monde du vin à Reims. Découvrez son parcours inspirant.
France
source:https://www.sofoot.com/articles/psg-reims-en-coupe-de-france-antoine-devaux-lancien-joueur-qui-a-de-la-bouteille








