Angleterre s’incline 1-2 face à la Grèce : analyse de la défaite

L'Angleterre perd 1-2 contre la Grèce, révélant les failles de Carsley. Analyse de la rencontre et des choix tactiques.
France

Après que Lee Carsley ait connu le premier revers de sa candidature pour le poste de sélectionneur de l’Angleterre, les rédacteurs sportifs de _Sky Sports_ analysent ce qui n’a pas fonctionné lors de la défaite 2-1 à domicile contre la Grèce.

Trop de stars, pas assez d’équilibre

Lee Carsley aurait dû tirer des leçons des erreurs de ses prédécesseurs. Il est impossible de rassembler une multitude de stars dans une seule équipe et d’espérer le meilleur. L’excitation était forte à l’idée que l’homme en audition pour remplacer Gareth Southgate s’éloigne de l’approche prudente du dernier mandat, mais l’Angleterre a opté pour une attaque à outrance, avec seulement deux tirs cadrés contre la Grèce, qui est classée 48ème nation au monde, sur son propre terrain.

Bien que Southgate ait été plus mesuré, il était également tombé dans le même piège. Ses choix de stars plutôt qu’un équilibre à l’Euro ont échoué, l’équipe atteignant la finale sans jamais paraître digne du trophée. Il était naïf de penser que Cole Palmer, Jude Bellingham, Phil Foden, Bukayo Saka et Anthony Gordon pouvaient tous commencer ensemble, d’autant plus qu’ils n’avaient que 20 minutes d’entraînement dans le système la veille du match. Même si l’Angleterre avait facilement battu la Grèce, cela n’aurait eu aucun sens en vue d’un tournoi majeur.

Pour réussir, l’Angleterre a besoin d’un manager capable de mettre de côté les stars, quelqu’un avec le poids nécessaire pour gérer les conséquences de ses décisions difficiles. Carsley ne semble pas être cet homme. Ce poste ingrat a déjà été trop lourd pour des entraîneurs bien plus chevronnés que l’intérimaire actuel. Celui qui réussira devra être plus implacable avec les vedettes.

Pourquoi ignorer Watkins et Solanke malgré la blessure de Kane ?

Qui devrait commencer en attaque pour l'Angleterre contre la Grèce ?

Lee Carsley, entraîneur intérimaire de l’Angleterre, a choisi de débuter le match de la Ligue des Nations contre la Grèce avec cinq attaquants sur le terrain, mais sans véritable attaquant, en l’absence de l’infortuné Harry Kane, laissant les buteurs en forme Ollie Watkins et Dominic Solanke sur le banc. Ce système n’a clairement pas réussi à tirer le meilleur du jeu de possession, l’Angleterre ne réalisant que deux tirs cadrés durant toute la rencontre.

Carsley a finalement introduit Watkins à l’heure de jeu, suivi de Solanke 12 minutes plus tard alors que l’équipe a changé pour un 4-4-2. Après la défaite, il a expliqué : « C’est une question d’essayer quelque chose de différent. L’attente est de simplement choisir une équipe qui a facilement battu la Grèce à Wembley. Il faut tenir compte du fait que l’adversaire est très motivé. »

Puis-je encore voir le vrai Phil Foden ?

Les supporters anglais chantent souvent à Phil Foden : « On ne peut pas allumer un feu sans étincelle ». Cette étincelle s’est éteinte depuis un certain temps, Foden ayant désormais 15 matchs avec les Trois Lions sans but ni assistance. Sa dernière contribution internationale remonte à un an. Bien qu’il manque de stabilité dans son rôle dans cette équipe, le match contre la Grèce était une occasion pour lui de briller. Au final, il n’a créé aucune chance et n’a pas réussi un seul tir durant la rencontre.

Alexander-Arnold, meilleur choix en tant que latéral droit ?

Alexander-Arnold a créé plus de chances que quiconque sur le terrain contre la Grèce, mais sa défense a été remise en question.

Trent Alexander-Arnold a débuté consécutivement pour l’Angleterre pour la première fois de sa carrière. Sous Carsley, son rôle devient crucial pour maximiser son potentiel comme l’un des joueurs les plus productifs de l’équipe. Pourtant, malgré son bilan de chances créées, son jeu défensif a été questionné. Sa prestation laxiste à l’arrière a permis à la Grèce de trouver des occasions à plusieurs reprises sur son côté du terrain.

Cette situation soulève la question de savoir si Kyle Walker demeure la meilleure option au poste de latéral droit, lui qui a été reintroduit dans le squad mais n’a pas joué contre la Grèce. Âgé de 34 ans, Walker est considéré comme un membre de l’ancienne garde, présent pour son expérience mais peut-être moins pour sa contribution au jeu.

Omission de Guehi : une décision trop dure ?

Marc Guehi est resté sur le banc lors du match contre la Grèce.

L’Angleterre semblait vulnérable défensivement, et leur meilleur défenseur lors de l’Euro 2024 était assis sur le banc. Marc Guehi a certes mal commencé la saison avec Crystal Palace, mais son statut de défenseur le plus fiable lors du dernier Euro semble désormais oublié. Carsley a choisi John Stones et Levi Colwill en défense centrale, une première pour ce duo. Bien qu’ils aient bien défendu, l’équipe aurait sans doute bénéficié d’une plus grande solidité en arrière.

Qui après Carsley ?

Lorsque Southgate a annoncé sa démission, une liste impressionnante de candidats potentiels a vu le jour, notamment Eddie Howe, Graham Potter et Mauricio Pochettino, avec Carsley comme option de secours grâce à ses succès avec les U21. Cependant, Pochettino étant désormais indisponible, les espoirs de Carsley semblent avoir bien diminués. Les autres candidats doivent faire face à diverses incertitudes de club, et Mark Bullingham, responsable de la fédération anglaise, semble prêt à patienter avant de choisir le successeur de Southgate.

Angleterre Grèce | Angleterre | Grèce | Nations League | Lee Carsley | Football | France

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *