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Thomas Tuchel, nouvel entraîneur de l’équipe d’Angleterre, a entamé sa mission avec l’ambition de redonner de la passion et du dynamisme aux Three Lions. Pourtant, face à la Lettonie, une équipe classée 140e au classement mondial, il a vite constaté que transformer cette équipe prendra du temps et que les soirées de qualification peuvent rester assez formatées et monotones.
Une victoire sans grande surprise
Le match à Wembley s’est soldé par une victoire tranquille 3-0 dans une ambiance bien connue, avec des avions en papier, des vagues dans les tribunes et une forte proportion de sièges vides avant même la fin du match. Malgré une nette domination anglaise, l’équipe s’est souvent montrée hésitante, incapable de transformer pleinement son avantage en occasions nettes.
L’entraîneur allemand a réagi avec frustration face à ce spectacle répétitif, ressemblant trop à ce qu’on avait vu sous Gareth Southgate, son prédécesseur pointé du doigt pour un manque d’intensité, d’identité et de motivation. Pourtant, c’est bien à lui désormais de trouver les solutions pour insuffler ce regain d’énergie attendu par les supporters anglais.
Les faits marquants du match
Reece James, titulaire pour la première fois depuis septembre 2022, s’est illustré en ouvrant le score grâce à une superbe frappe sur coup franc à sept minutes de la pause. Ce but a permis de libérer une équipe qui a ensuite concrétisé sa domination avec deux autres réalisations rapides en seconde période.
Harry Kane, capitaine anglais, a inscrit son 71e but en équipe nationale d’un simple plat du pied sur un centre de Declan Rice, avant qu’Eberechi Eze ne signe le troisième but suite à une déviation défavorable pour la défense lettonne.
Un bilan mitigé malgré la victoire
La statistique montre une domination écrasante avec 73,5% de possession et 569 passes réussies dans la moitié de terrain adverse, contre seulement 26 de la part de la Lettonie dans leur camp. Toutefois, l’efficacité offensive reste trop faible pour provoquer un enthousiasme durable. Le style reste laborieux, et le jeu stéréotypé peine à convaincre les observateurs.
Jude Bellingham, l’un des jeunes talents les plus prometteurs, a eu chaud en seconde période lorsqu’il a évité un second carton jaune pour un tacle imprudent, illustrant à la fois son énergie mais aussi sa propension à l’impatience. La gestion des joueurs et la fluidité tactique sont des chantiers ouverts pour Tuchel.
Les défis à venir pour Thomas Tuchel
Le défi principal pour Tuchel sera de trouver ce “facteur X” capable de transformer cette équipe performante mais prévisible, en un véritable prétendant capable de franchir le cap psychologique des grandes compétitions internationales. Les qualifications doivent rester une formalité, mais la vraie mesure du travail du technicien allemand s’appréciera face à des adversaires de haut niveau lors de la Coupe du Monde 2026.
Pour l’instant, la stabilité de la sélection offre pourtant quelques points positifs, avec des joueurs comme Bellingham ou Myles Lewis-Skelly qui apportent un souffle nouveau, ainsi que le retour de Bukayo Saka qui promet d’enrichir l’attaque. Le fait de compter sur Reece James, pilier lors de la victoire en Ligue des Champions avec Chelsea, rassure également quant au potentiel du groupe.
Avec deux victoires en autant de rencontres dans ce début de mandat, Tuchel a posé des bases solides, mais il devra impérativement travailler sur l’intensité, l’inspiration offensive et la continuité pour éviter que l’Angleterre ne retombe dans ses travers antérieurs.
source:https://www.bbc.com/sport/football/articles/cvged6573dmo
