France
André Herrero, icône du rugby toulonnais, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi, à l’âge de 87 ans. Petit-fils d’immigrants espagnols, il est né en 1938 à Puissergier, près de Béziers, et sa famille s’installe dans la région de Toulon en 1949. Il débuta le rugby au RC Corse Toulon avant de porter le maillot du RC Toulon, où il fit ses débuts en équipe première à 19 ans. International, il cumula 22 sélections avec le XV de France à partir de 1963 et se distingua notamment en 1965 face au Pays de Galles, marquant un essai offert par les frères Boniface ; malgré cette carrière rugueuse, il ne fut jamais capitaine du XV de France.
Il quitta la sélection nationale en 1967 après 22 capes. Guerrier sur les terrains, il mena le RC Toulon en finale du championnat de France en 1968 contre Lourdes puis en 1971 contre Béziers, deux finales perdues par le club au muguet. Lors de la seconde finale, il reçut un coup de pied d’un Biterrois alors qu’il était au sol ; soigné, il retrouva sa place mais il ne saura jamais qui était l’auteur de cette agression, un épisode qui le hanta par la suite. Après cette rencontre, dix des quinze titulaires du RCT quittèrent le club pour rejoindre Nice, alors en deuxième division. Herrero poursuivit en parallèle comme entraîneur adjoint de l’équipe et, après avoir été joueur, il prit sa retraite en 1978 pour rouvrir un restaurant avec son père dans le centre de La Seyne. Il entraîna Toulon de 1979 à 1981, puis lors de l’exercice 1982-1983. Il fut président du club lors de la saison 1991-1992, conclue par un titre de champion de France. Il fut par la suite manager du XV de France de 1992 à 1995.
À la famille d’André Herrero, la rédaction du Midi Olympique présente ses plus sincères condoléances.
