Carlo Ancelotti, entraîneur emblématique du Real Madrid, s’est défendu avec force face aux accusations de fraude fiscale dont il fait l’objet. Jugé mercredi devant le tribunal de Madrid, le technicien italien a affirmé n’avoir « jamais envisagé de frauder » ni perçu d’irrégularités dans sa gestion financière.
Les accusations de fraude fiscale
Carlo Ancelotti est accusé d’avoir dissimulé au fisc espagnol des revenus liés à ses droits à l’image via des sociétés étrangères pendant son premier mandat au Real Madrid, entre 2013 et 2015. Selon les enquêteurs, cette fraude aurait concerné plus d’1 million d’euros, plus précisément 1,24 million d’euros en 2014 et près de 3 millions d’euros en 2015.
L’entraîneur de 65 ans conteste toutefois ces accusations, estimant que ce montage financier lui a été proposé par le club madrilène lui-même, dans la continuité d’un système employé par d’autres figures du club, notamment José Mourinho, son prédécesseur. « Tous les joueurs le font, Mourinho avait ça aussi », a-t-il souligné.
Déclarations d’Ancelotti au tribunal
Face aux juges, Carlo Ancelotti s’est fermement défendu : « Je n’ai jamais envisagé de frauder », déclarant ne « jamais s’être rendu compte que quelque chose n’était pas correct ». Il insiste sur sa bonne foi et rappelle à quel point il a toujours respecté la législation fiscale en vigueur, déclarant tous ses revenus liés à son rôle d’entraîneur, mais pas ceux relevant de ses droits à l’image, cause principale du litige.
Lors d’une conférence de presse tenue avant une victoire en championnat contre Leganés, l’Italien avait également affiché sa sérénité : « J’ai confiance en la loi et en la justice, je ne suis pas inquiet. Bien sûr, cela me dérange un peu qu’on considère que j’ai fraudé, mais je vais aller déposer avec espoir. »
Le déroulé du procès et ses enjeux
Le Tribunal supérieur de justice de Madrid a programmé deux jours de procès pour cette affaire. Toutefois, la seconde journée pourrait être évitée si un accord est conclu entre Carlo Ancelotti, le parquet et l’administration fiscale. En mars 2024, le parquet avait requis une peine de quatre ans et neuf mois de prison à l’encontre de l’entraîneur italien.
Lors de l’enquête, Ancelotti a reconnu les faits. Le procès vise donc à déterminer les modalités du règlement de cette affaire, qui pourrait avoir des conséquences importantes pour la légende du Real Madrid, à la tête du club depuis 2021 pour son second mandat.










