Ancelotti face à sa grande finale au Real Madrid

Le Real Madrid s’apprête à disputer, ce dimanche à Montjuïc, une finale décisive face au FC Barcelone pour le titre de LaLiga, une responsabilité que le club considère comme une évidence. Cette exigence reflète parfaitement la pression qui entoure Carlo Ancelotti, l’entraîneur italien, capable d’allier expérience et ruse dans ce contexte si particulier.

Ancelotti face à l’avenir incertain

Conscient que son aventure madrilène prendra fin à l’issue de cette saison, Ancelotti aborde ce classique sans la moindre plainte, malgré une campagne débutée dans la difficulté avec le départ inattendu de Toni Kroos. L’entraîneur a pourtant su faire preuve d’inventivité ces dernières années, stimulant des joueurs clés comme Vinicius Jr et tirant profit d’un effectif aux ressources variées, notamment grâce à Brahim Diaz, Nacho et Joselu, tous déterminants lors du doublé précédent.

Avec l’arrivée de Kylian Mbappé, les espoirs étaient grands, mais la conquête du titre semble encore incertaine à ce stade de LaLiga.

Le poids de la responsabilité médiatique

Depuis son arrivée, Ancelotti s’est vu confier la lourde tâche de préserver l’image du Real Madrid, jouant un rôle de porte-parole officieux, face à des affaires délicates telles que celle du Caso Negreira, des menaces de boycott en Coupe ou des controverses autour des vidéos arbitrales.

Malgré la charge de ce service ingrat, qui vaut pourtant des milliers d’euros en termes de marketing et de réputation, le technicien n’a reçu aucune reconnaissance publique. Pourtant, il a assumé jusqu’à présent cette pression sans faillir.

Des choix difficiles au sein du club

En plus de la médiatisation, Ancelotti a dû composer avec des décisions internes contraires à ses souhaits, notamment le refus de renforcer la défense pendant des absences prolongées. Il est avéré qu’il a formulé des demandes précises, restées sans suite, qu’il a néanmoins défendues publiquement pour préserver l’unité du vestiaire.

Les critiques et les qualités d’un entraîneur loyal

Bien sûr, l’Italien a commis des erreurs, comme une confiance excessive envers certains joueurs ou une faible utilisation de la cantera. Il privilégie parfois la rentabilité sportive de ses recrues plutôt que l’équilibre défensif. Cela se traduit par une configuration offensive favorisant les talents au détriment d’une stabilité au milieu de terrain.

Malgré ces imperfections, Ancelotti quitte le Santiago Bernabéu en fin de saison avec un palmarès impressionnant et une fidélité exemplaire envers une institution qu’il a représentée comme personne en 123 ans d’histoire. Son nombre de titres fait de lui le technicien le plus titré de l’histoire du Real Madrid.

Le Caso Negreira, un dossier toujours ouvert

La controverse autour du Caso Negreira persiste, avec une 116ème semaine de procédures toujours sans démissions ni sanctions. Récemment, un avocat a déposé un recours pour annuler la prolongation de l’enquête, ce qui pourrait entraîner un classement définitif du dossier pour des vices majeurs dans l’instruction, mettant un terme parfait à un scandale historique.