Ancien défenseur de la Premier League, Michael Ball analyse la défaite d’Everton face à Arsenal et donne son avis sur le sujet le plus discuté du match. J’ai passé ma carrière en défense et, je peux vous le dire, si j’avais touché un joueur comme William Saliba, j’aurais attendu le coup de sifflet. J’ai connu cela maintes fois: se battre avec un attaquant dans la surface et tenter de dégager le ballon aussi loin que possible. Si l’on manque le ballon puis que l’on entre en contact avec l’adversaire, on s’attend totalement à ce qu’un penalty soit sifflé contre nous. En revenant sur le tacle de Saliba sur Thierno Barry, je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi cela n’a pas été sifflé.
J’ai regardé Ref Watch sur Sky Sports lundi matin et Dermot Gallagher affirme qu’aucun penalty similaire n’a été sifflé en Premier League cette saison. Montrez-moi une faute aussi évidente que celle-ci. C’était extrêmement frustrant car Arsenal semblait nettement supérieur et, peu importe s’ils le méritaient, un penalty en seconde période aurait pu changer la donne. Avant le coup d’envoi, Manchester City avait placé Arsenal à la deuxième place dans les heures qui précédaient le match et cela aurait peut-être modifié la dynamique.
Cette décision était d’autant plus importante compte tenu de la blessure de Kiernan Dewsbury-Hall et de l’absence d’Idrissa Gueye et d’Iliman Ndiaye à la Coupe d’Afrique des nations. Everton avait commencé raisonnablement bien, faisaient circuler le ballon et tenaient Arsenal en échec dans la plupart des zones jusqu’à ce que Jake O’Brien commette ce geste qui a tout changé. Le handball a changé la donne et le but issu du penalty a donné l’avance à Arsenal, leur permettant d’imposer le rythme. Pour autant, il est difficile de dire s’Everton le méritait, mais ce tournant a clairement influé sur le cours du match.
Après ce but, Arsenal n’a pas réellement relâché la pression et Everton a manqué de lucidité pour reprendre le contrôle. Le but a été un tournant dur après un bon départ et a rendu la tâche encore plus difficile. J’aurais aimé voir plus d’envie pour récupérer le ballon et déloger Arsenal de leur zone de confort. Everton a aussi semblé manquer de fierté dans la possession et plusieurs joueurs ont trop souvent perdu le ballon, ce qui a compliqué la tâche. En sortant du Hill Dickinson Stadium samedi soir, j’ai ressenti de la frustration mais cela peut aussi témoigner des progrès du club et Everton restera Noël à la dixième place après ces mois difficiles.









