Brésil et Tunisie
Trois jours après avoir battu le Sénégal 2-0 au Wembley, le Brésil de Carlo Ancelotti a traversé la Manche pour affronter la Tunisie à Lille, dans l’enceinte du Decathlon Arena Lille. Affronter les Aigles de Carthage avant une Coupe du Monde n’est pas inédit pour les Auriverdes, qui avaient déjà croisé la Tunisie en septembre 2022 au Parc des Princes avant le Mondial au Qatar. Ce rendez-vous dans le nord de la France servait surtout de répétition générale avant les grandes échéances futures et offrait à Ancelotti l’occasion de tester plusieurs solutions offensives et défensives.
Du côté tunisien, Dahmen était titulaire dans les cages, Bronn, Talbi et Meriah constellaient la défense, un milieu à cinq avec Abdi et Valery sur les pistons et Mejbri, Sassi et Skhiri dans le cœur du jeu. Mastouri et Saad formaient l’attaque visée par les intentions de jeu des Aigles de Carthage. Sur le terrain, l’ambiance était énergique : les Tunisiens imposaient un pressing haut et s’attelaient à déstabiliser un Brésil souvent sifflé par la mise en place d’un bloc adverse agressif.
La rencontre s’est déroulée dans une Decathlon Arena largement acquise à la cause des Tunisiens, les Brésiliens étant critiqués à chaque touche de balle. Sur les premières minutes, Abdi s’est montré dangereux et a forcé les Brésiliens à réagir rapidement. Mastouri a ensuite ouvert le score à la 23e minute, reprenant victorieusement un centre d’Abdi et offrant à la Tunisie une avance méritée au tableau d’affichage.
Côté brésilien, ce n’était pas le feu d’artifice espéré, mais Estevão, en grande forme, a su peser sur les défenseurs grâce à son activité sur le côté droit et ses appels incessants. Il a répondu à l’occasion d’Abdi dès la troisième minute et a continué d’apporter du danger, en particulier dans les phases offensives structurées autour du quatuor offensif composé de Estevão, Cunha, Vinicius Jr et Rodrygo. Rodrygo a aussi tenté sa chance à partir des flancs, mais Talbi a été vigilant pour repousser le danger à plusieurs reprises.
Avant la pause, l’arbitre a sanctionné une main dans la surface de Bronn à la 40e minute. Après consultation, un penalty a été accordé et Estevão l’a transformé à la 44e minute pour remettre les deux équipes à égalité et envoyer les deux camps au vestiaire sur un score de parité.
Au retour des vestiaires, le Brésil a opéré quelques changements avec Vitor Roque et Danilo qui ont remplacé Cunha et Wesley pour dynamiser l’attaque. Les Auriverdes ont alors affiché un visage plus conquérant, multipliant les tentatives sans toutefois trouver la faille face à une défense tunisienne bien en place. Hormis une percée de Saad à 54e minute, les Tunisiens ont tenu le choc et n’ont pas réellement souffert en contre-attaque, malgré quelques imprécisions défensives du Brésil.
Malgré les efforts du Brésil, une mauvaise nouvelle est tombée lorsque Militão a quitté le terrain à l’heure de jeu, signalant une inquiétude physique déjà perceptible en première période. Les deux sélectionneurs ont ensuite procédé à une large revue d’effectif, avec les entrées de Lucas Paquetá et Ismaël Gharbi qui ont donné un nouveau souffle à la rencontre et accéléré le rythme dans les dernières minutes.
Le déroulement du match a ensuite pris des tournants incertains. À la 76e minute, le Brésil obtint un penalty après une faute de Sassi sur Vitor Roque, mais la tentative de Paquetá échoua au-dessus du cadre, ne permettant pas de prendre l’avantage. Le tir non conclu a illustré une tendance récentes où les penalties sous le style Neymar ne sont pas toujours efficaces pour les Auriverdes. En revanche, à la 86e minute, Vinicius Jr s’est lancé dans une action individuelle, mais sa frappe dévissée n’a pas trouvé le cadre.
Dans les dernières secondes, Estevão a cru donner la victoire à son équipe en trouvant le poteau à la 90e+5 sur un dernier coup franc, mais le score final est resté nul et vierge à Lille : 1-1. La Tunisie peut se satisfaire de ce résultat avant la CAN 2025, tandis que le Brésil continue de chercher une identité plus affirmée pour le Mondial 2026. Le film du match laisse surtout entrevoir des axes de progression pour les deux équipes et des marges à exploiter lors des prochaines sorties.
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