Amélie Oudéa-Castera élue présidente du comité olympique français

Amélie Oudéa-Castera élue présidente du comité olympique français

Amélie Oudéa-Castera, ancienne ministre des Sports, élue pour un mandat de quatre ans à la tête du CNOSF, moins d'un an après les JO de Paris.

France

Une nouvelle étape pour le sport français avec la présidence d’Amélie Oudéa-Castera

Après une campagne marquée par la stratégie et la surprise, Amélie Oudéa-Castera a été officiellement élue à la tête du comité olympique français (CNOSF) pour un mandat de quatre ans. Moins d’un an après les Jeux olympiques de Paris, cette ancienne ministre des Sports prend les rênes d’une institution clé du sport national, dans un contexte où la France se prépare à accueillir de nouvelles compétitions internationales.

Une élection sans surprise mais pleine de symbolisme

Le résultat de cette élection lors de l’assemblée générale du CNOSF n’a laissé place à aucune ambiguïté. Seule candidate en lice après le retrait de son adversaire, Didier Séminet, le 7 juin dernier, Amélie Oudéa-Castera, âgée de 47 ans, a été choisie pour diriger l’organisation. Elle devient ainsi la deuxième femme à occuper cette fonction, après Brigitte Henriques, et la première à avoir été ministre des Sports avant d’accéder à cette responsabilité depuis la création du CNOSF en 1972.

Son parcours, marqué par une expérience dans la haute administration et une familiarité avec le monde politique, lui confère une légitimité particulière. Son surnom, « +AOC+ », est désormais associé à cette nouvelle étape dans la gouvernance du sport français, un secteur en pleine mutation à l’approche des Jeux de 2024.

Une campagne marquée par la controverse et la stratégie

Le processus électoral n’a pas été exempt de tensions. Après l’annonce du non-renouvellement de David Lappartient à la présidence du CIO, Amélie Oudéa-Castera a décidé de se lancer dans la course tardivement, à la mi-avril, en réponse à une stratégie bien orchestrée. Son entrée en lice a été saluée comme un coup de maître par certains observateurs, qui ont souligné sa capacité à éliminer rapidement ses rivaux, notamment le président de la fédération de baseball-softball, Dider Séminet.

Ce dernier, ancien bras droit de Brigitte Henriques, s’était opposé à sa candidature, dénonçant notamment un manque de transparence dans le processus. Lors d’un débat public, il avait mis en doute la légitimité de l’aval de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), que Oudéa-Castera affirme avoir reçu sans problème. La polémique s’est intensifiée avec des accusations de pressions politiques et une controverse sur la rémunération prévue pour la nouvelle présidente, estimée à environ 9 000 euros bruts par mois, un montant comparable à celui de ses prédécesseures.

Un choix stratégique pour le sport français

Ce retour dans la sphère sportive intervient neuf mois après la fin de son mandat ministériel. Amélie Oudéa-Castera occupera désormais une position centrale dans la préparation des prochains défis du sport français, notamment la gestion des enjeux liés aux Jeux Olympiques d’hiver 2030, pour lesquels elle siègera également au conseil d’administration du comité d’organisation.

Selon ses proches, cette nomination s’inscrit dans une logique de renouveau et de stabilité pour le CNOSF. La personnalité d’Amélie Oudéa-Castera, reconnue pour sa compétence et sa capacité à fédérer, était perçue comme essentielle pour assurer la crédibilité et l’efficacité de l’institution dans les années à venir.

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