France
Retour chargé d’émotion pour Xabi Alonso à Anfield, mais le Real Madrid a opté pour une décision surprenante: refuser l’entraînement sur la pelouse mythique. Le choc Liverpool–Real Madrid s’annonce avec le retour de l’ancien milieu espagnol à Anfield, un lieu où il s’était imposé pendant cinq ans et avait remporté sa première Ligue des Champions en 2005. Cette démarche est décrite comme Alonso Anfield tactique et promet d’alimenter les discussions avant le coup d’envoi.
Juste un terrain de football : Le Real boycotte l’entraînement à Anfield
Le Real Madrid a effectivement choisi de ne pas effectuer sa dernière séance d’entraînement sur la pelouse d’Anfield ce lundi soir, préférant rester dans le confort de son centre d’entraînement à Valdebebas avant de s’envoler pour l’Angleterre. Une décision rare à ce niveau, susceptible d’être perçue comme snob ou même comme un manque de respect. Le jeune défenseur Dean Huijsen, présent aux côtés de son coach, a résumé cet état d’esprit avec une franchise désarmante : « Pour moi, qui ai déjà joué ici, ce n’est pas un problème. C’est juste un terrain de football. Je préfère m’entraîner dans notre ville sportive que de le faire ici. »
On donne des indices à l’adversaire : La justification tactique d’Alonso
Pour Xabi Alonso, il ne s’agit ni d’arrogance ni de conspiration: c’est une approche stratégique. Loin de vouloir snober son ancien club, le coach merengue a expliqué ce choix par une obsession du détail: « Ce n’est pas par suspicion ni par conspiration. C’est juste qu’à Valdebebas, nous contrôlons tout davantage. Ici à Anfield, nous donnons des indices à l’adversaire et je ne pense pas que ce soit la meilleure chose à faire. »
Une décision de tacticien pragmatique, qui montre qu’il est venu en adversaire, et non en héros nostalgique.
Car malgré cette posture froide, l’émotion du retour est bien réelle. Xabi Alonso a évoqué ce que Liverpool représentait pour lui, affirmant que cela l’a profondément marqué. « J’ai passé cinq ans avec Rafael Benítez, j’ai beaucoup appris du football d’élite. Cela m’a aidé pour ce moment », a-t-il confié. Il a également évoqué l’épisode de la finale d’Istanbul en 2005: Benítez avait décidé que c’était lui ou Kewell qui tirait le penalty; Alonso l’a tiré, l’a raté mais l’a relancé au second essai, et selon lui, cela a changé l’histoire de Liverpool.
« Vraiment spécial », mais venu « pour gagner ». Alonso résume son état d’esprit: il respecte le passé mais reste concentré sur le présent et sur l’objectif du Real Madrid: obtenir un bon résultat. Il a aussi évoqué la gestion du vestiaire, indiquant que certains détails avaient été réglés et que l’équipe reste focalisée sur sa mission, sans céder à l’émotion du lieu.
