« On est l’Algérie, une grande nation du football africain », affirme Farès Chaïbi. Avec ses premières dizaines de sélections, l’ancien Toulousain réaffirme les ambitions des Fennecs et cherche à tourner la page d’un passé tourmenté. En tête de leur groupe de qualifications pour la Coupe du Monde 2026, l’équipe affiche trois points d’avance sur le Mozambique et six sur le Botswana, son prochain adversaire, à quatre journées du terme.
Victoires et buts en pagaille
L’ancien sélectionneur de la Suisse, Vladimir Petković, est arrivé sur le banc algérien en février 2024 et n’a pas tardé à insuffler un nouveau souffle à la formation. Mis en place en pleine tempête après le fiasco de la CAN 2024, qui a vu l’Algérie être éliminée dès le premier tour et officialiser la fin de parcours de Djamel Belmadi, le natif de Sarajevo a eu la lourde tâche de remettre l’équipe sur les rails et d’esquisser un renouveau durable. Dire que le travail est achevé serait prématuré, mais force est de constater que le renouveau est en marche et que les résultats avancent avec plus de certitudes et d’ambition.
Depuis son arrivée, l’Algérie reste sur un parcours positif, malgré une légère rechute contre la Suède lors d’un amical estival (4-3) qui a montré à la fois les qualités offensives et les faiblesses défensives de l’équipe. En 16 matchs sous la houlette du Suisse, les Verts ont inscrit 41 buts et en ont encaissé 16, affichant une moyenne offensive qui constitue l’un des points forts du renouveau.
À quatre journées de la fin des qualifications pour le Mondial 2026, l’Algérie occupe une place enviable et semble bien partie pour accompagner ses rêves de grandeurs internationales. Le groupe confirme sa position de favori dans son poule, avec une avance confortable sur ses poursuivants et une dynamique qui suscite l’espoir autour de la sélection nationale.
Riyad Mahrez, jamais rassasié
À la tête de ce renouveau apparaît une génération qui ne s’est pas laissée consumer par les années difficiles. Riyad Mahrez, capitaine et véritable colonne vertébrale du vestiaire, a exprimé sa détermination: « Je sens que je peux encore donner ». Son leadership et son expérience restent des atouts majeurs pour porter l’équipe jusqu’au terme des qualifications et au-delà.
La reconstruction s’appuie sur une montée en puissance des talents émergents et des revenants bien connus. Parmi les noms qui reviennent dans le groupe, on retrouve Amine Gouiri, Anis Hadj Moussa, Farès Chaïbi, Houssem Aouar, Mohamed Amoura ou encore Hicham Boudaoui et Ramy Bensebaini. Des retours et des confirmations qui témoignent d’un vivier deep et varié capable de nourrir une ambition collective.

Pour l’instant, Mahrez demeure le leader du groupe et a affiché son intention de prolonger son rôle jusqu’à l’été 2026, malgré une forme peut-être moins éclatante qu’à l’époque dorée de ses jeunes années. Le retour progressif des cadres blessés est également un facteur clé; Rayan Aït-Nouri, Ismaël Bennacer et Jaouen Hadjam devraient rapidement réintégrer les rangs, renforçant encore la profondeur du groupe.
Par ailleurs, Youcef Belaïli est de retour en forme après sa période loin de la sélection et a marqué lors de son retour en mars, en plus de deux passes décisives sur trois rencontres, montrant que l’apport d’anciens peut coexister avec le renouveau générationnel.
Du talent et des revenants
La liste récente met en évidence un réservoir prometteur : Mahrez, Gouiri, Anis Hadj Moussa, Chaïbi, Aouar, Amoura, Houssem Boudaoui, Nabil Bentaleb, Ibrahim Maza et Ramy Bensebaini figurent parmi les cadres et les révélations épaulés par des joueurs en pleine progression. Certains luttent encore contre les pépins physiques, mais les retours annoncés de joueurs clés devraient amplifier la compétitivité du groupe.
Riyad Mahrez, fort de son expérience, affiche clairement ses ambitions jusqu’au Mondial 2026. Sa forme et son état d’esprit restent des éléments déterminants pour le collectif et pour impulser l’exigence nécessaire à une qualification qui se veut méritée.
Par ailleurs, les jeunes talents prennent leurs marques : Amine Gouiri et Houssem Aouar, tous deux au centre des attentions, confirment leur maturité retrouvée. Gouiri, après un passage remarqué à l’OM, a confirmé ses qualités lors de la saison 2024-2025 avec cinq buts et trois passes décisives en sélection, prolongeant ainsi son influence. De son côté, Aouar, après avoir quitté l’AS Roma pour s’épanouir en Arabie saoudite à l’Al-Ittihad, demeure une option crédible et appréciée du sélectionneur.
Ces deux joueurs, plus proches de la gestion sportive de Petković que de Belmadi autrefois, symbolisent le renouveau d’une génération prête à écrire son histoire. Les jeunes, portés par Amoura et d’autres, visent à démontrer qu’ils peuvent porter l’équipe nationale vers de nouveaux sommets.
Le 19e homme de ce renouveau porte aussi les espoirs du public : Ilan Kebbal a été convoqué avec l’Algérie, renforçant les perspectives d’un groupe toujours plus compétitif et diversifié.
Dans l’ensemble, l’Algérie apparaît prête à viser le sommet du football continental et à s’inscrire durablement dans la quête d’un retour en Coupe du Monde 2026, portée par un renouveau générationnel, un leadership clair et une équipe nationale qui peut s’appuyer sur la qualité de ses talents pour construire une vraie identité.









