Malgré une victoire 3-1 contre le Botswana qui rapproche l’Algérie d’une qualification pour la Coupe du Monde 2026 après deux éditions manquées, les doutes sur la capacité du groupe à se renouveler et à porter le projet national persistent. Sous la houlette de Vladimir Petković, successeur de Djamel Belmadi, les choix et la gestion du groupe alimentent déjà les interrogations chez les supporters et les observateurs.
Une victoire au goût mitigé
Sur le terrain, les faiblesses historiques demeurent visibles. Une défense encore fragile, des gardiens contestés et un manque d automatismes qui entravent la stabilité collective. Les lacunes structurelles prennent toujours forme et les critiques s’adressent autant à certains cadres qu’à des absences qui laissent perplexe. La mise en tribunes de Maza et Hadj Moussa ne passe pas inaperçue, d’autant que leurs performances en club auraient pu insuffler du sang neuf à l’équipe.
Un héritage lourd et une reconstruction lente
Malgré l’intermède de 2019, après deux Coupes du Monde manquées (2018 et 2022) et deux éliminations précoces en Coupe d’Afrique, l’Algérie peine à se réinventer. Les supporters réclament une rupture véritable avec un cycle jugé usé. Pour l’instant, Petković semble s’inscrire dans une certaine continuité, ce qui risque d’accentuer la fracture entre l’équipe et son public et de fragiliser la confiance autour du projet.
Un problème d’état d’esprit
Au-delà des aspects purement techniques, le malaise paraît aussi psychologique. Le manque de concurrence réelle ouvre des marges d’inactivité chez certains joueurs et peut freiner leur engagement. « Il faut mouiller le maillot », a rappelé Petković. Jeudi soir, seuls Amoura, Bounedjah et Belaïli — tous les trois décisifs en seconde période — ont donné l’impression de se battre avec l’intensité attendue. Amoura a signé un doublé et Belaïli a immédiatement pesé sur le jeu.
Guinée : un test grandeur nature
Le prochain rendez-vous face à la Guinée s’annonce comme un révélateur. Le duel annoncé entre Serhou Guirassy et Ramy Bensebaïni sera particulièrement scruté. Ironie du sort : les deux évoluent au Borussia Dortmund et portent les mêmes couleurs. Plus qu’un simple affrontement, ce match sera l’occasion de vérifier si les Verts peuvent retrouver une âme collective et dissiper le spectre de la désillusion.
Ce prochain rendez-vous face à la Guinée pourrait bien dire si les Verts retrouvent une cohésion durable et s’ils peuvent faire avancer la voie menant à la Coupe du Monde 2026.









