Éric Olhats, 62 ans, a été condamné mardi soir par le tribunal correctionnel de Bayonne à six ans de prison avec maintien en détention, pour des agressions sexuelles sur mineurs et des faits de corruption de mineur relatifs à de jeunes footballeurs, commis entre 1997 et 2002, puis en 2021 et 2022. Griezmann n’est pas concerné : le joueur a déclaré n’avoir subi ni été témoin de tels actes.
Pendant l’audience, qui a duré plus de treize heures, Olhats a nié l’intégralité des faits. La magistrate a souligné qu’il avait progressivement construit une emprise et qu’il était devenu omniprésent dans la vie de ces adolescents.
La peine prévoit un suivi judiciaire de cinq ans et une injonction de soins, assortie d’une interdiction de fréquenter une enceinte sportive ou d’exercer une activité en contact avec des mineurs. Olhats devra en outre verser 30 000 euros aux parties civiles.
L’avocat de l’accusé, Me Alain Larrea, avait plaidé la relaxe pour l’ensemble des faits, à l’exception de la détention d’images pédopornographiques, plaçant la non-prise en compte des éléments matériels et l’absence de témoins au centre de sa démonstration.
Les victimes évoquaient des caresses et des actes sexuels imposés, accompagnés de messages jugés déplacés, tandis qu’Olhats officiait comme entraîneur, parfois en marge des matchs ou des stages.
Les huit avocats des parties civiles ont dénoncé une contestation obstinée du prévenu et rappelé que certains plaignants avaient hésité à parler plus tôt pour éviter de faire émerger d’autres victimes, ce que l’accusé aurait refusé de reconnaître.
Le parcours d’Olhats est également marqué par une condamnation en 1991 à un an de prison avec sursis pour attentat à la pudeur sur mineur commis à Soulac-sur-Mer.
Connu pour avoir repéré Antoine Griezmann en 2005, Olhats avait été conseiller sportif du joueur international jusqu’en 2017, notamment lorsqu’il agissait comme recruteur pour la Real Sociedad au Pays basque espagnol.
Dépeint comme strict et parfois craint, Olhats était aussi perçu comme une passerelle vers le football professionnel, ce que la présidente du tribunal a rappelé en le décrivant comme un « faiseur de rois ».
Face aux témoignages, les ex-joueurs se sont dits surpris par l’étendue des faits niés et certains ont exhorté l’ancien entraîneur à assumer ses actes et à présenter des excuses.
En lien avec Griezmann, l’homme avait repéré le joueur en 2005 et avait été son conseiller sportif jusqu’en 2017.









