Un scandale financier impliquant d’anciens joueurs du Séville FC et une arnaque aux NFT
Le monde du football est à nouveau secoué par une affaire qui met en lumière les risques liés à l’univers des cryptomonnaies et des NFT (jetons non fongibles). Six anciens joueurs du Séville FC, à savoir Papu Gómez, Lucas Ocampos, Iván Rakitić, Nico Pareja, Alberto Moreno et Javier Saviola, sont cités dans une plainte pour participation à une vaste escroquerie impliquant ces nouvelles formes d’investissement numérique. Selon le journal espagnol El Periodico, cette opération aurait entraîné la disparition de plusieurs millions d’euros, laissant des investisseurs floués et des footballeurs mêlés à un projet crypto douteux.
Les détails d’une fraude de plusieurs millions d’euros
Au cœur de cette affaire se trouve l’entreprise espagnole Shirtum Europa, S.L.U., qui commercialisait des NFT représentant des joueurs de football, qualifiés de « stars internationales ». Ces NFT étaient vendus à des prix pouvant atteindre 450 euros pièce, dans l’espoir de capitaliser sur la popularité des sportifs. Cependant, derrière cette opération se cache une escroquerie sophistiquée : plusieurs des NFT proposés n’auraient même jamais existé, malgré leur mise en vente. Lorsque des questions ont commencé à émerger quant à la légitimité des ventes, l’équipe de Shirtum aurait invoqué un piratage informatique pour justifier leur disparition soudaine, emportant avec eux les fonds collectés.
Le rôle des anciens joueurs dans la promotion du projet
Parmi les figures publiques impliquées, Papu Gómez a particulièrement fait parler de lui. Sur ses réseaux sociaux, il s’était autoproclamé « cofondateur » de l’entreprise, ce qui soulève des interrogations sur la véracité de ses déclarations. Déjà suspendu pour deux ans suite à un contrôle antidopage positif après la Coupe du Monde 2022, le joueur argentin voit désormais son image associée à un scandale financier. Les autres ex-Sévillans auraient également participé à la promotion de cette opération frauduleuse en relayant des messages sur leurs comptes, entre photos d’entraînement et souvenirs de leur victoire en Ligue Europa, dans le but de renforcer la crédibilité du projet.
Une situation qui ternit l’image du football
Ce nouveau scandale intervient dans un contexte déjà tendu pour le football européen, où les actualités des championnats comme la Ligue 1, la Serie A, la Bundesliga ou la Premier League sont scrutées de près par les fans et les experts. La mise en cause de figures publiques du football dans une affaire d’arnaque financière souligne la nécessité de rester vigilant face aux investissements liés aux cryptomonnaies et aux NFT, souvent présentés comme des opportunités lucratives mais qui peuvent dissimuler des escroqueries sophistiquées.
Une enquête en cours
Les autorités espagnoles poursuivent leur investigation pour déterminer l’étendue exacte de cette escroquerie et identifier tous les responsables. La disparition des fonds et la manipulation des NFT non existants illustrent une fois de plus les dangers liés à la spéculation dans le secteur des cryptomonnaies, où la frontière entre innovation et fraude est parfois floue. La justice cherche également à comprendre dans quelle mesure les sportifs, souvent utilisés comme porte-drapeaux pour attirer l’attention, ont été complices ou simplement victimes de cette opération frauduleuse.
Ce scandale alimente la réflexion sur la régulation des investissements numériques dans le sport et soulève des questions sur la responsabilité des joueurs, des clubs et des entreprises impliquées dans des projets liés aux NFT et à la cryptomonnaie.







