À 72 ans, Thérèze Rouquié vice-championne du monde d’Hyrox

À 72 ans, Thérèze Rouquié vice-championne du monde d’Hyrox

À 72 ans, Thérèze Rouquié devient vice-championne du monde d’Hyrox, prouvant que le sport est accessible à tous les âges. Découvrez son incroyable parcours.

France

À 72 ans, Thérèze Rouquié est devenue vice-championne du monde d’Hyrox à Chicago, qui s’est déroulé du 12 au 15 juin. Originaire de Gaillon dans l’Eure, cette ancienne infirmière, surnommée par ses petits-enfants « Mamie Chat », est aussi ceinture noire de judo et musicienne. Son parcours illustre une vie tournée vers le sport et le dépassement.

Thérèze Rouquié et ses entraîneurs
Thérèze Rouquié et ses entraîneurs après le championnat du monde d’Hyrox.

Avant cette consécration mondiale, Thérèze avait déjà un long palmarès: elle a remporté les Normandiques, catégorie senior femme, une marche nordique sur la Côte Fleurie (Calvados). Elle a également parcouru 116 kilomètres lors des 24 heures d’Alizay. Par ailleurs, elle s’est illustrée à Versailles-Mantes sept fois depuis 2016, à Bourges-Sancerre six fois et à Auxerre-Vézelay quatre fois. Plus récemment, elle a terminé dans le top 10 du semi-marathon de Paris.

Cette énergie ne s’est jamais démentie et elle demeure guidée par le même esprit: tester ses limites et aller de l’avant. Elle s’entraîne à la salle Come Alive Fitness de Gaillon avec son coach Patrick Mila, épaulée par Marine et Stéphanie, la seconde coach de la salle.

Après avoir découvert l’Hyrox lors de l’édition parisienne de septembre 2024, elle a décidé de tenter l’aventure et de s’y engager progressivement pour aller jusqu’au Mondial. Au départ, elle ne misait pas sur le podium, mais elle voulait avant tout se donner les moyens de terminer le parcours.

Un entraînement pour un mondial: tout est mis en œuvre pour viser le plus loin possible. Pour cette échéance, Patrick Mila est assisté de Marine et Stéphanie. « Là, l’entraînement est encore plus sérieux », affirme-t-elle. Elle avait réalisé un temps de Paris en 2 h 10 et se fixait un objectif de 1 h 50 sur le parcours mondial. « Avec environ deux heures d’entraînement par jour, l’objectif était le temps plutôt que la place, et elle savait que le niveau serait élevé ».

Les semaines suivantes ont été intenses; malgré des doutes, elle persévère et bénéficie du soutien constant de ses entraîneurs et de sa famille, notamment de son mari Pierre, son premier fan. « Les dix derniers jours ont été les plus durs », confie-t-elle, mais elle s’accrochait à son engagement et à l’appui des personnes qui l’accompagnaient.

Un rêve qui devient réalité: le 11 juin, direction Chicago pour le Mondial. « Même avec sept heures de décalage, à l’arrivée, on s’est changé et on est allé courir pour découvrir le lieu de compétition », raconte-t-elle. Le 13 juin, la compétition débute. Sa catégorie, 70–72 ans, est lancée en premier. Ses entraîneurs et Marine, Stéphanie, et l’équipe l’accompagnent pour guider et conseiller.

Le parcours alterne course, poussée de chariot sur cinquante mètres, nouvelle course et séries, rameur et wall balls, jusqu’à l’arrivée. À l’issue, elle s’effondre de fatigue mais est fière d’être allée jusqu’au bout. Le podium l’attendait ensuite, entourée de ses trois entraîneurs et de sa famille, venue suivre la finale en direct; « c’est un moment magique », se remémore-t-elle avec émotion.

Le podium des championnats du monde d’Hyrox
Sur le podium des championnats du monde Hyrox, entourée de ses entraîneurs et de sa famille.

Les félicitations ont fleuri, symbole pour beaucoup d’espoirs accessibles à tous les âges. Pour elle, cette performance est aussi un message: tout est possible avec le soutien de la famille et d’un entourage fidèle. Après ce rêve devenu réalité, Thérèze envisage d’autres défis, notamment le trail, et affirme que le canapé peut attendre encore un peu.

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