Jessica Pegula en finale de l’US Open : un parcours épique
Jessica Pegula au sommet : une finale à l’US Open après un parcours épique
NEW YORK — En janvier dernier, Aryna Sabalenka remportait son deuxième titre consécutif à l’Open d’Australie, tandis que Jessica Pegula quittait le tournoi après une défaite en deux sets contre une joueuse classée 51ème.
Pour Pegula, ce n’était pas une première déception. Au fil des années, elle a affronté de nombreux obstacles, entre blessures et éliminations difficiles à encaisser. Pourtant, elle se retrouve désormais en finale, où elle affrontera Sabalenka, classée No. 2, ce samedi, pour le titre tant convoité à l’US Open.
« Si on m’avait dit au début de l’année que je serais en finale de l’US Open, j’aurais éclaté de rire, car c’était loin de mes pensées », a déclaré Pegula, la joueuse américaine de 30 ans, après avoir remporté une victoire décisive de 1-6, 6-4, 6-2 contre Karolina Muchova en demi-finale à Flushing Meadows. Elle se prépare maintenant à tenter de décrocher son premier titre du Grand Chelem.
Une première finale en Grand Chelem à 30 ans
Le chemin de Pegula vers cette finale n’a pas été sans embûches. En effet, elle est devenue la plus ancienne Américaine à atteindre une finale en simple majeur depuis le début de l’ère Open en 1968.
Parmi les obstacles, on note un problème de genou en 2013 qui a nécessité une intervention chirurgicale, ainsi qu’une opération de la hanche qui l’a tenue éloignée des courts durant plus de six mois en 2017, l’empêchant de jouer et la reléguant en dehors du top 850 mondial. Cette saison, elle a également dû faire face à une blessure au niveau des côtes qui l’a tenue deux mois à l’écart, l’excluant de l’Open de France.
Sur le plan des performances, elle avait cessé de progresser en Grand Chelem depuis une série de sept défaites consécutives jusqu’à ce qu’elle brise cette malédiction à New York en 2020. De plus, elle affichait un bilan de 0-6 en quarts de finale jusqu’à cette semaine, où elle a surclassé la numéro un mondiale Iga Swiatek à ce stade.
Un mental d’acier face à l’adversité
Tout au long de son parcours, Pegula a parfois pu douter de la réalisation de son rêve d’enfance de remporter l’un des quatre tournois les plus prestigieux de son sport. Cependant, elle n’a jamais abandonné l’idée qu’elle finirait par réussir.
« Bien sûr, il y a eu des moments de doute où je me suis demandé si je voulais continuer, mais à chaque fois, je faisais preuve de résilience », explique Pegula, dont les parents sont propriétaires de la franchise NFL des Buffalo Bills et de l’équipe NHL des Buffalo Sabres. « J’ai toujours eu confiance en ma capacité à revenir plus forte après chaque défi. »
Elle précise : « J’ai toujours pensé que j’y arriverais un jour. » Une conviction qui se matérialise aujourd’hui, alors qu’elle se tient à un pas du titre.
Un parcours impressionnant avant la finale
Depuis son passage sur surface dure après les Jeux Olympiques de Paris, Pegula affiche un impressionnant bilan de 15 victoires pour une seule défaite, couronnant sa progression par un titre à Toronto et une finale à l’Open de Cincinnati. Sa seule défaite dans cette période a été contre Aryna Sabalenka, la joueuse dominante sur le circuit durant les deux dernières saisons.
Ce samedi, Pegula aura l’occasion de se mesurer à celle qui la défie régulièrement. Sabalenka, âgée de 26 ans, visera une quatrième finale consécutive dans un tournoi majeur sur dur, après avoir remporté les deux derniers au Melbourne Park et perdu face à Coco Gauff pour le titre à Flushing Meadows l’année dernière.
Chaque minute qui passe rapproche Pegula de l’accomplissement d’un rêve, porté par le soutien de son public face à une adversaire redoutable.