Avenir incertain pour les boutiques des Girondins de Bordeaux
La société mérignacaise Full Ace, qui gère les boutiques des Girondins de Bordeaux et collabore avec « 80 % des clubs de Ligue 1 et Ligue 2 », n’est pas en danger immédiat, mais l’avenir de ces points de vente dépendra de la stratégie du club.
Suite à la perte du statut professionnel des Girondins de Bordeaux, plusieurs interrogations émergent quant à l’avenir des boutiques affiliées au club. Actuellement, celle située rue Sainte-Catherine à Bordeaux reste ouverte, tout comme la boutique en ligne. En revanche, la boutique du stade Matmut Atlantique est fermée, en raison de l’absence de matchs programmés, liée à un conflit entre le propriétaire du stade et le club.
Stabilité du modèle économique
« La situation économique des Girondins ne remet pas en cause notre modèle économique, car nous avons des contrats avec 80 % des clubs de Ligue 1 et Ligue 2, ainsi qu’avec tous les clubs qui bénéficient de l’équipementier Adidas, mais également des clubs de rugby », explique Patrick Laporte, gérant de Full Ace, entreprise basée à Mérignac, en charge de la gestion des produits et des boutiques des Girondins de Bordeaux depuis 2020.
Cette société, établie il y a plus de vingt ans, a établi des partenariats avec de nombreux clubs professionnels tels que le Paris Saint-Germain, l’Olympique de Marseille, l’Olympique Lyonnais, l’AS Saint-Etienne ou le Paris FC, mais aussi avec des clubs de rugby, comme l’Union Bordeaux-Bègles, le Stade Rochelais, Brive et le Montpellier Hérault Rugby. Les contrats couvrent une large gamme de produits allant des maillots aux t-shirts, en passant par des accessoires variés.
Gestion du merchandising
Pour les Girondins, Full Ace prend en charge la logistique de l’ensemble des produits dérivés, y compris l’apposition des logos, fanions, badges, et sponsors sur les maillots, ainsi que la gestion de tout le merchandising. En contrepartie, l’entreprise reverse au club des royalties, « entre 10 et 15 % de notre chiffre d’affaires », précise Patrick Laporte. « Cela fonctionne de la même manière pour tous les autres clubs avec lesquels nous travaillons », ajoute-t-il. Ces royalties contribuent au paiement du loyer des boutiques par le club au scapulaire.
Incidences sur l’avenir des boutiques
« Ce modèle n’est pour l’instant pas remis en question suite à la situation actuelle des Girondins », souligne Patrick Laporte. Toutefois, la décision de l’avenir des points de vente appartiendra au club. Si celui-ci venait à déposer le bilan, les boutiques devraient fermer. L’incertitude persiste, notamment concernant la future stratégie du club. « Nous devons nous adapter. Le plus complexe est de gérer les stocks de produits restants », ajoute-t-il. Pour anticiper les changements, la société a mis en œuvre des réductions de prix sur une grande partie de ses produits cet été, entraînant une rupture rapide des maillots de la saison 2023-2024.
La vente tardive des nouveaux maillots pour la saison 2024-2025 pourrait permettre aux boutiques de tenir « au moins pour cette saison », espère-t-il. « Il y a tout de même un vrai engouement autour des Girondins de Bordeaux. Cet été, même sans le nouveau maillot, nous avons reçu de nombreux visiteurs dans les boutiques, entre touristes et supporters. Cela démontre que les Girondins demeurent une belle marque, même en National 2 », conclut Patrick Laporte, affichant un optimisme pour l’avenir.
Enfin, en cas de liquidation du club et de fermeture des boutiques, les cinq employés de Full Ace pourront éventuellement être réaffectés au sein de l’entreprise.









