Ligue 1 : Un nouveau départ sans Mbappé pour le PSG
Ligue 1 : Un nouveau départ sans Mbappé pour le PSG
Après les départs de Lionel Messi et de Neymar la saison dernière, le départ acrimonieux de Kylian Mbappé du Parc des Princes cet été marque définitivement la fin de l’ère « bling bling » du Paris Saint-Germain. À la fin de cette période, elle était perçue en interne comme un obstacle à la réussite européenne plutôt que comme un moyen d’y parvenir. Toutefois, il ne faut pas sous-estimer l’importance de ce trio, en particulier Mbappé, dans le succès du PSG. Bien que la Ligue des champions continue de leur échapper, ils ont été essentiels pour établir l’hégémonie du club sur le plan national.
Un manque de Galáctico
Pour la première fois en sept ans, le PSG entame une saison de Ligue 1 sans un Galáctico incontesté dans son effectif, et cela pourrait bien redonner de l’espoir à ses rivaux. L’OM, qui a investi massivement pour rattraper le PSG, ressent certainement ce parfum d’opportunité. Néanmoins, il serait imprudent de regarder les champions nationaux de la saison dernière comme des cibles faciles ; le PSG reste un club à part en France, tant sur le plan financier que sportif.
Comment remplacer Mbappé ?
La grande question de cet été était de savoir comment le PSG remplacerait Kylian Mbappé, un joueur qui, malgré un rôle réduit vers la fin de la saison, a contribué à 33 % des buts des Parisiens en Ligue 1. Pour le moment, le club n’a pas trouvé de remplaçant direct, mais il a tout de même investi 101,7 millions d’euros dans des joueurs tels que João Neves, Matvey Safonov et Willian Pacho, et Désiré Doué est également attendu pour un montant considérable. Au-delà des investissements, le PSG s’engage pour la première fois sous la propriété de QSI dans un projet sportif cohérent, initié par la nomination de Luís Campos comme directeur sportif il y a deux ans et poursuivi par l’arrivée de Luis Enrique au début de la saison dernière. Cet homme réussit là où tant d’autres entraîneurs ont échoué au Parc des Princes, en renforçant sa réputation plutôt qu’en la ternissant.
Luis Enrique et le changement de cap
Il est vrai qu’il existe maintenant un environnement plus propice au succès au PSG, mais Luis Enrique mérite d’être salué. Recruter un entraîneur de haut niveau et lui donner les moyens d’agir semble être une formule simple, mais qui a trop souvent été négligée par les dirigeants de la Ligue 1. L’OM a suivi cette approche cet été, en s’attachant Roberto De Zerbi, soutenu malgré les pertes financières subies après avoir manqué l’Europe la saison dernière. Les nouvelles recrues telles que Pierre-Emile Højbjerg, Mason Greenwood, Lilian Brassier, Elye Wahi, Valentín Carboni et Ismaël Koné rehaussent indéniablement la qualité de l’effectif marseillais, faisant d’eux, avec un Monaco peu modifié, les challengers les plus probables au PSG.
Des défis pour d’autres clubs
Les ressources sont moins abondantes dans d’autres clubs. Le Stade Brestois, comme l’a prédit son directeur sportif Grégory Lorenzi, n’est pas en position de capitaliser sur ses succès de la saison passée en dépensant massivement. Une dégringolade vertigineuse pourrait les attendre, sauf si Eric Roy parvient à opérer sa magie à nouveau. D’autres clubs comme Nice et Lens se retrouvent également dans la catégorie des équipes à moyens limités mais avec des ambitions européennes. Ils ont fait des choix managériaux intelligents : Franck Haise a quitté Lens pour remplacer Francesco Farioli à Nice, tandis que Will Still a pris les rênes à Lens.
Les changements managériaux
Les nominations de De Zerbi, Haise et Still représentent trois des cinq changements managériaux au sein des dix premiers de la saison dernière. Lille a également fait appel à Bruno Génésio après le départ de Paulo Fonseca à AC Milan, tandis que Luka Elsner a été recruté à Reims. Cette nomination marque une tendance nouvelle et positive, celle de privilégier et de conserver des talents managériaux en France, même au milieu de l’important exode de talents.
Des déséquilibres financiers en hausse
Cette saison, la séparation entre les clubs riches et ceux en difficulté pourrait s’accentuer. Au cours de la saison dernière, presque tous les 18 clubs, à l’exception du PSG, avaient encore quelque chose à jouer, que ce soit pour la qualification européenne ou pour éviter la relégation. Cependant, Montpellier montre déjà les effets de cette fracture financière, n’ayant pas encore effectué d’achats durant ce mercato, ce qui a provoqué l’exaspération de leur président Laurent Nicollin face à la gestion des droits de diffusion.
Montpellier n’est pas la seule équipe dans cette situation. Le Havre a également dépensé zéro euro jusqu’à présent, tout comme Angers, qui semble être le candidat idéal pour un retour immédiat en Ligue 2. Auxerre, quant à elle, a connu des difficultés, mais a néanmoins réussi à réaliser quelques affaires à faible coût, tandis que l’AS Saint-Étienne, l’une des équipes promues, a profité de l’appui financier de ses nouveaux propriétaires canadiens.
Prévisions de saison
Les déséquilibres financiers ne sont pas nouveaux dans le football, mais le paysage actuel de la Ligue 1 va accentuer ces inégalités. Ces mêmes déséquilibres, ainsi qu’une nouvelle compétence managériale, font du PSG le favori, mais des décisions intelligentes de la part des challengers et quelques nominations ambitieuses pourraient encore réduire cet écart tandis que le PSG se lance dans une saison sans Mbappé.
Prévisions pour la saison
- Champions : PSG
- Champions de la Ligue des Champions : Marseille, Monaco, Lyon
- Europa League/Europa Conference League : Nice, Lille
- Relégation : Angers, Nantes, Auxerre
Ceci est un article de Get French Football News
Suivez Luke Entwistle et GFFN sur Twitter.