Mathias Daminiani évolue aujourd’hui sous le maillot de Saint-Saturnin en Fédérale 3 et il partage, en parallèle, sa vie professionnelle avec son métier d’instituteur à l’école Elsa-Triolet de Sorgues. Passé au rugby dès l’âge de six ans, il a connu une carrière qui l’a mené jusqu’en Nationale 2. Aujourd’hui, dans sa onzième année d’enseignement, il mène de front ces deux univers qui exigent chacun leur discipline et leur énergie.
Lorsqu’on le voit, on est loin de l’image du rugbyman qui fonce les pieds en avant: manteau long, chemisette, coiffure au carré et lunettes sur le nez. En semaine, il enseigne; le week-end, il chausse les crampons et dispute les matchs. Cette double casquette rythme sa vie et nourrit une approche du rugby différente, plus calme et réfléchie.
Le joueur raconte que sa réalité peut surprendre: on le prend parfois pour un prof de sport, alors qu’il est en réalité professeur des écoles. À Sorgues, certains papas avec lesquels il avait joué l’ont croisé et ont été étonnés de le voir derrière le pupitre. Ils espéraient surtout qu’il soit davantage pédagogue que sur le terrain, mais il assurait aussi le sérieux et le travail, même sous pression.
Âgé de 36 ans, il affirme que son choix de s’orienter vers l’éducation nationale s’est fait très tôt. À Elsa-Triolet de Sorgues, il s’investit pleinement et voit dans le rugbyman et l’enseignant deux facettes complémentaires d’un même parcours. Son quotidien mêle engagement pédagogique et passion sportive, sans que l’un n’empiète sur l’autre.
Son exemple illustre une trajectoire rare: poursuivre une carrière sportive tout en construisant une vocation d’enseignant, une réalité particulière dans le monde du rugby amateur et du service public.








