On pensait que la brouille entre le PSG et le staff médical de l’équipe de France, accentuée par les blessures d’Ousmane Dembélé et de Désiré Doué lors du match contre l’Ukraine, se serait calmée deux mois et demi après ces incidents. Or, l’affaire judiciaire qui oppose Didier Deschamps au journaliste Daniel Riolo pour diffamation a offert un nouveau cadre à ces tensions, en portant à la barre des débats sur le fonctionnement du staff médical des Bleus et du club parisien.
Au cœur de ces échanges, Franck Le Gall, médecin des Bleus depuis l’arrivée de Didier Deschamps en 2012, a été appelé à témoigner. Ses interventions ont visé Hakim Chalabi, chef de la cellule médicale du PSG, et le rôle d’Aspetar à Doha lors de l’IRM réalisée par Karim Benzema en 2022, avec des propos qui ont tenté de mettre en question certaines références et pratiques.
Le Gall a soutenu que Chalabi n’était pas une référence dans le milieu et qu’Aspetar, selon lui, avait donné l’impression d’avoir révolutionné la médecine. Il a évoqué des souvenirs et une posture critique envers ces structures, avançant que son expérience personnelle donnait parfois une autre lecture des évaluations médicales.
« Deux poids, trois mesures dans le traitement médical », peste Le Gall
La suite du récit a porté sur les blessures d’Ousmane Dembélé et de Désiré Doué, survenues dans le même match, le 5 septembre contre l’Ukraine. Le médecin a affirmé que le débat autour de ces deux cas relevait d’un traitement parfois inégal selon les joueurs et les situations, dénonçant ce qu’il a qualifié de « deux poids, trois mesures » dans le suivi médical.
Il a expliqué qu’il n’avait pas reçu d’images d’IRM du PSG à propos de ces blessures et qu’il effectuait ses propres observations. Selon lui, les symptômes de Dembélé indiquaient une douleur à la cuisse gauche et non à la cuisse droite, et il a décrit des échanges qui ont mis en lumière des divergences entre les évaluations de son équipe et celles du PSG, sans que les communications soient systématiquement claires.
Avant les dernières évolutions du dossier, l’audience a mentionné les blessures plus récentes de Désiré Doué (le 29 octobre à Lorient) et de Dembélé (le 4 novembre contre le Bayern), toutes contractées avec leur club. Le médecin a ajouté que, après l’Ukraine, trois courriers avaient été adressés, dont l’un de Chalabi, qui, selon lui, apportait des leçons à l’époque. Lorsque ces joueurs se blessent ensuite en club, selon lui, le PSG ne prend pas toujours la parole, et les comptes rendus manquent, ce qui contribue à créer une perception d’iniquité dans le traitement médical. Du côté du staff parisien, ces derniers mois s’annoncent particulièrement longs dans le cadre de l’ère Deschamps.









