Craig Gordon s’apprête à disputer les finales de la Coupe du Monde après avoir failli raccrocher les gants l’été dernier. À 42 ans, il sera encore âgé de 43 à la fin de la saison et il vise l’inclusion dans l’équipe qui s’envolera pour l’Amérique du Nord. Le portier espère ainsi ajouter un dernier chapitre à une carrière déjà riche en titres et en expériences européennes. Son approche est simple: rester concentré et profiter de chaque opportunité.
Après avoir bouclé sa saison avec Hearts et songé à mettre fin à sa carrière, Gordon a été convaincu par le sélectionneur Steve Clarke d’essayer une année de plus. Clarke lui a laissé entrevoir qu’il pourrait encore être utile, même sans certitude de titularisation, et Gordon a accepté le pari. Selon lui, il ne fallait pas regarder trop loin et prendre les matchs qui arrivaient, six rencontres en trois mois, pour voir ce que l’avenir réservait. Cette mise en perspective a fait naître l’espoir.
La qualification est survenue mardi lorsque l’Écosse a battu le Danemark 4-2 après des buts inscrits en fin de match par Tierney et McLean. Gordon avait été écarté auparavant par Clarke pour l’Euro 2024 et avait connu des blessures qui menaçaient sa carrière, mais il est revenu comme gardien numéro un lors des derniers rassemblements pour aider l’équipe à préparer les phases finales aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Il a décrit ce moment comme incroyable, difficile à réaliser après tant d’années d’efforts sans jamais atteindre le sommet suprême. Il a aussi évoqué sa fierté d’avoir participé à ce soir magique.
Le retour de Gordon au poste de numéro un national est d’autant plus marquant qu’il réalise son 75e cap avant le tournoi. Il a répété qu’il avait toujours recommencé, sans cesse, et que l’objectif depuis plus de vingt ans était de se qualifier pour une Coupe du Monde. La perspective de jouer en Amérique du Nord avantagerait le groupe et le pays de vivre un moment unique, avec le soutien des supporters et l’émotion du stade.
À l’avenir, son but est de conserver sa place dans l’équipe écossaise pour la Coupe du Monde. C’est un défi car il n’a pas de temps de jeu régulier au Hearts, et il devra rester en forme pour rester dans le groupe. Il a ajouté que tout le monde voudrait être de la partie et que l’équipe prendra les décisions au moment opportun afin de saisir l’opportunité.
Steve Clarke devient le premier sélectionneur écossais à conduire l’équipe vers trois finales majeures. L’Écosse a su se dépasser face à des adversaires plus forts pour obtenir sa qualification, en passant par la voie la plus compliquée et en gagnant des matches cruciaux. Clarke a salué la performance des joueurs et a insisté sur le caractère de l’équipe, capable de tenir tête et de chasser l’exploit.









