Deschamps avant le Mondial 2026: cinq défis clés (Dembélé, camp de base et Zidane)

Deschamps avant le Mondial 2026: cinq défis clés (Dembélé, camp de base et Zidane)

Avant le Mondial 2026, Didier Deschamps doit gérer fatigue, choix de la liste, camp de base et éventuel départ de Zidane. Analyse des enjeux pour la France.

France

En quête d’une troisième étoile à la Coupe du monde 2026, l’équipe de France doit régler plusieurs dossiers d’ici l’été prochain. Cette préparation s’organise autour de la gestion de la fatigue, des choix à opérer sur la liste, du camp de base et des perspectives autour d’un éventuel départ de Zidane. Analyse des enjeux qui pèsent sur le sélectionneur et son staff.

La gestion des corps fatigués

C’est sans doute l’élément qui en dira le plus sur la capacité des Bleus à trôner sur la scène mondiale le jour J. Le calendrier long, les déplacements et les températures variables imposent une délicate équation: préserver le physique des internationaux sans freiner la compétitivité. Les déplacements répétés et la forme des joueurs seront scrutés jusqu’à l’été, car chaque détail compte.

En 2024, Mbappé et Griezmann avaient semblé manquer d’énergie, et l’analyse des données l’avait prédit dès le début de la préparation. Malgré les efforts du staff, les deux joueurs n’ont pas retrouvé leur plein régime. L’équipe doit éviter de se retrouver dans une configuration où l’absence du capitaine en Azerbaïdjan, et d’autres absences à l’entraînement, obligeraient Deschamps à prendre des risques. Une tournée éventuelle aux États‑Unis est évoquée fin mars, entre les huitièmes et les quarts de finale de la Ligue des champions, et ses choix seront déterminants pour l’été.

Faire les bons choix dans sa liste

Avec la possibilité d’aligner 26 éléments pour la Coupe du monde, la FIFA autorise une liste élargie, mais Deschamps préfère limiter et accorder une attention particulière à la gestion des remplaçants autant que des titulaires. Mi‑mai pourrait venir l’annonce officielle; le noyau dur est généralement connu, sauf blessure ou contre‑performance, mais des choix restent à faire, notamment offensivement.

En 2021, il avait procédé à un rappel de Benzema au dernier moment, ce qui n’avait pas donné le résultat escompté sur le banc des Bleus. Le sujet Pogba est aussi évoqué: le rappeler ou laisser vivre un groupe qui ne l’a plus vu depuis 2022 ? Comme à son habitude, le champion du monde 1998 s’appuie sur l’observation des rassemblements à Clairefontaine pour trancher ses ultimes décisions. Entre un élément plus fort mais peu utilisé et un autre peut-être moins brillant mais plus simple à gérer dans le cadre du collectif, il penchera pour le second. Cette méthode lui a souvent souri.

Le camp de base, son dada

C’est un détail pour le grand public, mais pour Didier Deschamps, cela compte énormément. Le choix du camp de base nourrit son organisation depuis la qualification actée. Après la victoire contre l’Ukraine, les discussions autour du lieu se multiplient, et chaque paramètre est passé au crible: localisation, praticité, distance du terrain d’entraînement, confort, espace de vie commune, salle de soins, chambres et accueil des familles.

Une équipe de la FFF est chargée d’observer des établissements repérés, et après le tirage, la décision est prise rapidement. Le camp de base, s’il n’assure pas à lui seul la réussite, peut en influencer le parcours. Le choix sera déterminant pour que les Bleus bénéficient d’un cadre propice en Amérique, même si le format à 48 nations modifie certaines contraintes logistiques.

Intégrer du mieux possible le Ballon d’Or Dembélé

Avec seulement 35 minutes de jeu en seconde période contre l’Ukraine en septembre, Dembélé a traversé la campagne de qualification sans peser sur le ticket d’accès à l’Amérique. Le Ballon d’Or 2025 n’a pas pesé dans l’acceptation de la qualification, mais le Parisien veut montrer autre chose en 2026 et son entente avec Mbappé, si son corps le permet, représentera une des clés du succès des Bleus.

Comment l’intégrer dans le système avec Mbappé? Le capitaine a tenu son rang et sa place dans l’axe de l’attaque, mais l’entraîneur devra expérimenter les formules: autour d’un duo offensif dans un 4‑2‑3‑1, ou en déplaçant Dembélé sur le côté droit lorsque nécessaire. Lors des rentrées en jeu, des signaux étaient déjà visibles en septembre; si Dembélé retrouve ses sensations du printemps, trouver la bonne association deviendra l’une des clés du parcours estival.

L’ombre de Zidane et ne pas faire de son arrêt un problème

Après avoir annoncé en janvier sa décision de mettre un terme à son rôle après le Mondial 2026, Deschamps a pris les devants pour déminer le terrain et éviter que ce sujet ne pèse sur les joueurs. Depuis, l’entraîneur de 57 ans apparaît plus léger et sait où s’arrêtera son aventure. Son objectif est de prolonger l’épopée jusqu’au 19 juillet au MetLife Stadium, afin d’ajouter une troisième étoile et nourrir encore davantage sa légende.

Un autre homme est resté prêt: Zinédine Zidane. S’ils ne sont pas les plus proches amis malgré leur double réussite en 1998 et 2000, le respect est mutuel. Sans cataclysme, ZZ pourrait succéder à Deschamps après le Mondial. Reste à déterminer quand tout sera décidé. Au sein de la Fédération, personne ne veut compromettre le travail en cours: Philippe Diallo avance avec prudence et affirme qu’il sera prêt au moment venu. D’autres estiment que le maître du temps demeure l’actuel sélectionneur. Quoi qu’il en soit, tous veulent que ce chapitre n’altère en rien la vie de l’équipe de France et que les enjeux restent gérés avec professionnalisme et délicatesse.

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