Quelques minutes après le coup de sifflet final au stade Georgios Karaiskakis de Piraeus, les supporters écossais ont poussé un rugissement de joie dans un coin de l’enceinte. L’euphorie était brute, mais elle mêlait aussi soulagement et incrédulité. Le but de Ben Gannon-Doak portait l’Écosse à 3-1 et celui de Ryan Christie portait le score à 3-2, résonnant fort, mais cette célébration avait une saveur particulière : un miracle venu de Copenhague. Le nul 2-2 entre le Danemark et la Belarus offrait encore à l’Écosse une lueur d’espoir pour une qualification automatique à la Coupe du Monde. Une victoire sur le Danemark à Hampden mardi semblerait suffire pour boucler la boucle.
Dans le même temps, à Parken, à Copenhague, l’intrigue se poursuivait. Belarus, classé 103e au monde, avait égalisé contre le Danemark à la 62e minute et ramenait le score à égalité. Trois minutes plus tard, Gannon-Doak inscrivait le 3-1 pour l’Écosse, récompensant les dernières tentatives écossaises, tandis que McTominay voyait une frappe de loin frapper la barre et Che Adams manquer de peu peu avant ce but. Le Danemark, leader du groupe, voyait sa route vaciller sous l’effet de ce retournement venu d’ailleurs.
Seconds après le but d’Ecosse, le Danemark était mené 1-2 par Belarus ; puis, cinq minutes plus tard, Grèce 3 Écosse 2, Ryan Christie marquant de la tête pour remettre le feu à la rencontre et changer les perspectives écossaises. Le récit ressemblait à une tragédie comique, avec des buts qui s’enchaînaient et des espoirs qui oscillaient à chaque coup de sifflet. La Tartan Army restait en haleine, comme si deux matchs se jouaient en parallèle.
Dans les dernières minutes, l’action s’est intensifiée. McTominay a frôlé le 3-2 d’une frappe de loin qui a touché la barre; Tasos Bakasetas, capitaine grec, a ensuite été exclu. Puis un égalisateur danois est venu entretenir le suspense jusqu’au coup de sifflet final. Le scénario restait ouvert : une victoire sur le Danemark à Hampden suffirait peut-être à valider directement la qualification, mais tout releva du résultat de la soirée en Grèce et au Danemark.
Après la rencontre, Steve Clarke a été interrogé sur la nuit particulière qu’a vécue l’Écosse. « Il y a eu des moments étranges », a-t-il reconnu, avant d’ajouter : « Nous devons croire davantage en nous ». Il a rappelé que « pendant les 15-20 dernières minutes, nous avons mis une très bonne équipe sur le dos de l’adversaire et les avons mis à genoux ». Selon lui, les Écossais ont retrouvé de l’intensité dans ces phases finales; il faudra reproduire ce rendement à Hampden pour espérer atteindre la Coupe du Monde.









