France
Les routes du Tour de France pourraient-elles devenir payantes pour les spectateurs ? Cette hypothèse refait surface et vise à payer l’accès le long du tracé, notamment dans les cinq derniers kilomètres de l’Alpe d’Huez. Dans le cadre du podcast Grand Plateau, Jérôme Pineau a évoqué cette éventualité, se disant « très inquiet pour (son sport) » sur le plan économique.
Cette proposition s’inscrit dans une réflexion plus large sur la redistribution des revenus du cyclisme et sur la nécessité de réviser la fiscalité et d’envisager un salary cap pour gommer les écarts entre équipes. Filippo Pozzato partage aussi ce point de vue, appelant à penser le sport différemment pour assurer sa viabilité.
Via Cyclingpro, Pozzato affirme que l’idée de places payantes constituent « la seule solution pour notre avenir » et rappelle que le cyclisme demeure le seul sport sans billetterie structurée, ce qui, selon lui, empêche le secteur de devenir durable et autonome.
Lors de la Veneto Classic, Pozzato a déclaré avoir expérimenté ce concept de places payantes le long d’une ascension souvent empruntée par les coureurs. Quand il a lancé cette idée, il a été accusé d’élitisme ; il réplique qu’on paie déjà pour voir des matchs de football amateurs, alors pourquoi ne pas payer pour voir les meilleurs cyclistes du monde ?
Dans les premières expériences, le billet coûtait 10 € et une bière était offerte. Aujourd’hui, la bière n’est plus comprise, mais l’expérience propose des animations avec écrans géants et DJ. Pozzato souligne qu’il faut montrer au public que cet argent sert à offrir un service au-delà du simple spectacle; le modèle économique actuel est insoutenable et le cyclisme doit développer son propre modèle, car ce n’est pas un sport de stades.
