Privé de rugby depuis la fin prématurée de sa carrière, Paul Willemse n’a rien perdu de sa passion. Samedi soir, au Stade de France, l’ancien deuxième ligne du XV de France a vibré au rythme du choc entre les Bleus et les Springboks, présent en tant qu’ambassadeur Société Générale et figure clé de l’analyse du coaching.
Né en Afrique du Sud et devenu Français d’adoption, Willemse a porté à plus de trente reprises le maillot frappé du coq. Dans les tribunes, il a échangé longuement avec les supporters, souriant et disponible, heureux de retrouver l’ambiance des grands soirs.
Dans les tribunes, il chante les hymnes avec respect et émotion, et son cœur bat pour la France. À chaque offensive des Bleus, il se lève, exulte et commentait comme s’il était encore sur le terrain, rappelant de garder de la vitesse et d’ajouter de l’intensité dans les rucks. « Faut garder de la vitesse, mettre plus d’intensité dans les rucks ! »
Il a salué les deux essais de Damian Penaud, tout en restant vigilant sur la mêlée fermée: « On souffre en mêlée. Même si je ne les ai jamais affrontés, je sais que face aux Boks, ça tape toujours plus fort. » Et puis il prévient : « Attention, ils n’ont pas encore utilisé les ballons portés. »
Le duel est marqué par le carton rouge infligé à Lood De Jager pour un plaquage dangereux sur l’arrière Thomas Ramos; les Springboks, réduits à quatorze, voient leur tâche se compliquer dans une soirée où le score est de 32-17.
Paul Willemse analyse la performance avec la lucidité d’un ancien joueur: « La France n’aura plus d’excuses si elle perd. » Il souligne notamment un manque d’agressivité, surtout dans les rucks, les Sud-africains contestant chaque ballon et ralentissant les sorties, ce qui prive l’équipe de vitesse dans son jeu.
La deuxième mi-temps se révèle plus difficile et le coaching n’a pas pesé comme attendu: « Effectivement, le coaching, au début, on a eu le sentiment peut-être qu’il faisait du bien; au final, il n’a pas pesé sur le match, on n’a pas bien démarré la deuxième mi-temps. Le carton jaune de Louis Bielle-Biarrey nous fait du mal. »
Willemse observe attentivement le travail du pack, notamment la deuxième ligne, et souligne les lacunes en touche et sur les ballons portés; certains joueurs de première ligne étaient inexpérimentés et apprendront beaucoup de ce match.
Si la France peut retenir du positif, la frustration sera durable. Le staff tricolore pourra tirer les enseignements de cette rencontre pour préparer 2027, et viser une plus grande efficacité sur les ballons portés et dans les airs; son regard reste fortement lié à l’équipe, même loin du terrain.
Ça fait mal au cœur: la défaite 32-17 illustre la supériorité sud-africaine ce soir-là et les difficultés en mêlée et sur les ballons portés.









