Dopage cyclisme : un gros poisson prêt à tomber ?

Dopage cyclisme : un gros poisson prêt à tomber ?

Ancien manager de Lance Armstrong et de l’US Postal, Johan Bruyneel évoque le dopage dans le cyclisme et remet en cause le passeport biologique et les choix de l’UCI.

France

Ancien manager de Lance Armstrong et de l’équipe US Postal, Johan Bruyneel demeure une voix influente dans le cadre du dopage cyclisme malgré sa suspension à vie par l’UCI. Après avoir quitté la compétition, il continue d’analyser et de commenter le sport, notamment sur les questions liées au dopage. Dans son podcast The Move, il s’est exprimé sur la suspension de l’Espagnol Oier Lazkano et sur le dopage qui traverse l’histoire du cyclisme. Pour Bruyneel, le système du passeport biologique est une avancée, mais il demeure imparfait et sujet à interprétation.

Dopage cyclisme
Johan Bruyneel évoque le dopage et le passeport biologique

Bruyneel évoque l’affaire Oier Lazkano, ex-Movistar, suspendu en raison d’anomalies dans son passeport biologique. Selon lui, le système n’entraîne pas automatiquement la chute de grandes figures et l’UCI semble viser surtout des adversaires plus faciles à cibler. Il affirme être un défenseur du passeport biologique et rappelle avoir constaté, lors de son instauration en 2008, un changement notable dans le peloton. Pour lui, les résultats reposent sur une interprétation qui dépend des experts et ne peut pas être lu comme noir ou blanc.

Il souhaite que d’autres gros poissons tombent et accuse l’UCI d’être trop indulgente envers les stars. Il cite Froome, testé positif au salbutamol lors du Tour d’Espagne 2017, et rappelle que le Britannique s’était défendu en invoquant une utilisation accrue de la ventoline; selon Bruyneel, les explications n’ont pas suffi pour tous. Il mentionne aussi Katerina Nash, ancienne VVTiste et aujourd’hui vice‑présidente de l’UCI, dont la théorie de la contamination via un médicament pour chien a été retenue. Toon Aerts a été suspendu deux ans pour un autre motif, ce qui, selon Bruyneel, illustre des doubles standards.

Le Belge a aussi rappelé que Peter Van Den Abeele, directeur des sports de l’UCI, avait lui aussi été contrôlé positif en 1993. Cet historique, selon Bruyneel, marque le débat sur la rigueur des sanctions et l’application des règles. Le sujet reste litigieux et alimente les discussions sur la justice du système antidopage, sans consensus clair sur les preuves et les sanctions.

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