Quelque chose se passe dans le sud-ouest de Londres. Les chiffres donnent le ton : l’Angleterre a remporté neuf Tests d’affilée à domicile cette année et n’a pas perdu devant son public, mais la démonstration offerte en seconde période face à Fiji en dit peut-être plus que les statistiques. On murmure que l’Angleterre, peut-être, a retrouvé une certaine joie de jouer, et Fiji les a invités à danser. L’équipe de Steve Borthwick a accepté l’invitation avec une énergie nouvelle, posant les bases d’un rugby à la fois spectaculaire et efficace. Il restait à voir si ce regain pourrait durer après la pause.
Dans les trente premières minutes, le scénario semblait터 se stabiliser autour d’un cadre attendue : Fiji, plus incisif, a pris l’initiative et a inscrit un essai après une action rapide et déterminée sur la gauche, portant le score à 7-5 en faveur des Fidjiens. L’Angleterre a tenté de répliquer, mais l’ambiance au Twickenham s’est rapidement assombrie lorsque l’adversaire a repris de l’allure et a mis sous pression la défense anglaise. On a vu Fiji déployer une série de passes rapides et des relances improvisées qui ont fait vaciller les Anglais.

À la reprise, l’Angleterre a changé d’approche. Leur nouvel entraîneur d’attaque, Lee Blackett, a poussé pour que les Tricolores s’emparent du match sur leur propre terrain et dans leur style, en privilégiant l’audace et la fluidité. Dix minutes après le retour des vestiaires, Tommy Freeman a initié une action collectivement réussie dans l’axe, puis Ben Earl a délivré une passe intérieure lumineuse et Fin Smith a enchaîné avec deux esquives avant qu’Ollie Lawrence ne s’approche de la ligne fidjienne comme un prédateur affamé. Le public a retrouvé de l’allant alors que England prenait l’ascendant.
La suite a été marquée par une combinaison de coups de patte et d’initiative individuelle, dont un coup de gravier de Marcus Smith et une finition inspirée par Henry Arundell, qui ont permis d’inscrire un essai crucial et de faire basculer le match en faveur des Anglais. Fiji n’a pas abandonné, et Kitione Salawa et Simione Kuruvoli ont tenté de répondre par une percée collective qui aurait pu redonner l’avantage, mais le break a été refusé lorsque l’on a jugé que le ballon avait été perdu en contact près de la ligne. Finalement, l’Angleterre a mérité cette victoire et a montré une capacité à changer de tempo et de style quand nécessaire.








