L’Angleterre a remporté neuf tests d’affilée et, même si mon verre peut sembler à moitié plein, l’analyse porte sur des bases solides à l’approche du prochain rendez‑vous face à la Nouvelle‑Zélande. Les All Blacks seront le miroir de la progression anglaise et leur réalité demeure implacable: ils saisissent presque chaque occasion et ne lâchent jamais prise, comme l’a montré leur victoire sur l’Écosse. Ce sera sans doute le test le plus exigeant de l’automne, mais England peut envisager une grande performance même s’il faudra s’améliorer après les succès contre l’Australie et Fidji ce mois‑ci.
Fidji mérite des félicitations. Ils ont été immenses et s’imposent clairement comme une force montante du rugby international. Leur dangerosité a toujours été présente, mais désormais Fidji apparaît comme une équipe capable de battre les meilleurs du monde. À Twickenham, cela s’est vu de manière évidente et le cadre du résultat final a peut‑être flatté l’Angleterre. Si Simione Kuruvoli n’avait pas laissé échapper le ballon sous pression de Ben Earl et Marcus Smith au moment d’inscrire l’essai, le cours du match aurait pu prendre une autre direction.
Ce match pouvait clairement basculer du côté fidjien: leur progression est impressionnante et leur attaque flamboyante, associée à une physicalité marquée, a généré une vraie anxiété chez les supporteurs anglais, y compris moi. Cependant, l’Angleterre a su réagir et reprendre le contrôle dès que nécessaire, et le banc a encore eu un rôle déterminant comme lors du premier week‑end face à l’Australie. Des essais tardifs de Henry Arundell et de Maro Itoje ont embelli le score, mais il demeure possible d’aller vers le duel contre les All Blacks avec davantage de confiance.
Comme j’avais écrit avant le match, j’aurais aimé que Borthwick conserve fidèlement le XV qui avait battu l’Australie, même si le verdict reste positif. Fin Smith a été relativement discret à l’ouverture et je m’attends à ce que George Ford retrouve ce poste de n°10 pour le prochain rendez‑vous contre la Nouvelle‑Zélande.
Les Anglais ont inscrit six essais et ont bénéficié de deux cartons jaunes infligés à Fidji. Bien qu’il puisse sembler négatif de pointer les axes d’amélioration alors qu’ils restent sur une série de victoires, il est crucial d’y croire pour viser une performance proche de la perfection face aux All Blacks. Par ailleurs, Tommy Freeman a été déplacé sur l’aile après avoir évolué au centre extérieur la semaine précédente.
Regardez ce que l’Écosse a fait contre eux: à un moment, une surprise semblait possible à Édimbourg, mais Gregor Townsend n’a pas saisi toutes les occasions et a fini par payer le prix. Fidji, quant à elle, a donné une leçon sur la façon de saisir les opportunités lorsque elles se présentent; leur conversion a été efficace et leurs essais magnifiques l’attestent.
Je suis resté constant sur mon avis: je ne suis pas totalement convaincu par la paire de centres anglaise. Fraser Dingwall et Ollie Lawrence ont été alignés là‑dessus contre Fidji, avec Tommy Freeman sur l’aile. Pour les All Blacks, je replacerais Freeman au poste de numéro 13, mais il n’aurait jamais dû quitter ce poste et cela peut être perçu comme une occasion manquée dans ce contexte.
L’Angleterre peut célébrer sa victoire, mais elle doit viser une performance proche de la perfection contre la Nouvelle‑Zélande. Pour devenir une équipe championne du monde, il faudra verrouiller son premier XV et s’y tenir, car malgré les progrès des remplaçants sur les deux derniers matchs, il ne faut pas idéaliser le rôle du banc et la logique du rugby international en 23 joueurs. Les All Blacks restent des adversaires de haut niveau, et la perte de Jordie Barrett est significative dans le milieu de terrain pour Robertson.
Le prochain match s’annonce comme l’épreuve déterminante: l’Angleterre peut battre la Nouvelle‑Zélande, mais cela exigera une performance d’un niveau exceptionnel et une maîtrise parfaite des détails.









