Quatre joueuses du Walking-Foot Erge Vras d’Ergué-Gabéric sont devenues championnes du monde de football en marchant dans la catégorie des plus de 50 ans, le 31 octobre, en Espagne. Elles ont remporté la finale aux tirs au but face à l’Angleterre, après un parcours sans faute lors du tournoi organisé en Espagne du 20 au 31 octobre. La Douarneniste Karine Guénec revient sur cette expérience et sur ce sacre inoubliable.
En phase de poules, elles ont battu le Pays de Galles, Hong Kong, l’Espagne et l’Angleterre en phase de poules, et elles ont enregistré des matchs nuls contre le Canada, l’Australie et l’Angleterre en finale. « Nous avons battu le Pays de Galles, Hong-Kong, l’Espagne et l’Angleterre en poules, et nous n’avons encaissé qu’un seul but en sept matchs, sur penalty ! »
Ancienne joueuse du Stade Quimpérois, Karine Guénec s’est mise au football en marchant il y a deux ans sur les conseils d’une ancienne coéquipière, Ellen Le Pape, habitante de Beuzec-Cap-Sizun et vice-championne du monde avec l’équipe de France des plus de 40 ans. « Nous sommes plusieurs anciennes du Stade Quimpérois à évoluer à Ergué-Gabéric. C’est totalement différent du foot classique puisque le foot en marchant se joue à six contre six, avec un gardien qui ne peut pas sortir de sa surface. Il n’y a pas le droit de courir, pas de contact; le terrain fait la taille d’un terrain de hand et les buts sont plus petits. C’est vraiment un sport agréable et avec les anciennes du Stade Quimpérois, on se trouve les yeux fermés sur le terrain », souligne Karine Guénec.
Elles ont ramené la coupe à la maison. Lors de la Coupe du monde, les gabéricoises portaient le maillot tricolore aux côtés de joueuses d’Ille-et-Vilaine, d’Angers et de Châteaudun. « Nous étions douze joueuses et le courant est tout de suite passé. Il faut aussi saluer le travail de notre sélectionneur William Vallas, qui a su repérer les failles chez nos adversaires », explique Karine Guénec. « C’est un truc de dingue de représenter l’équipe de France à 50 ans, je souhaite à tout le monde de vivre cette expérience. On a chanté l’hymne national, et il y avait la musique de la Ligue des Champions à l’entrée sur le terrain, un truc de fou ! » rigole la championne du monde, qui garde aussi en mémoire la sympathie des joueuses australiennes, canadiennes ou hong-kongaises.
Un séjour autofinancé. Karine Guénec, kinésithérapeute dans le Cap-Sizun, précise que le séjour de six jours en Espagne a été pour la plupart autofinancé par les joueuses, malgré un soutien de la Fédération française de foot en marchant. Quelques sponsors privés leur ont aussi apporté leur aide. Ce titre de championnes du monde pourrait attirer l’attention sur la discipline en Cornouaille.









