À Pau, le groupe du sélectionneur Guillaume Gille a surtout validé le travail effectué pendant sa semaine de stage à Capbreton. Cette période, marquée par des retrouvailles après six mois sans regroupement, a aussi permis d’intégrer de nouvelles têtes et de peaufiner des techniques et automatismes à l’approche de l’Euro 2026, programmé du 15 janvier au 1er février en Norvège, Suède et Danemark.
Mis en difficulté pendant une dizaine de minutes, le début de match au Palais n’a pas été simple, même si le 7 de départ ressemblait à une équipe-type avec Fabregas, Prandi, Rémili et Richardson. Face à eux, l’Italie, réputée moins dominante mais déterminée, a affiché un engagement plus marqué que les Bleus en mode diesel. Pendant les premières minutes, les Transalpins pressent haut et provoquent des pertes de balle tricolores, et prennent l’avantage à la 5e minute (4-3).
Melvyn Richardson (113 sélections) a bien tenu la barre en première période, ses 4 tirs cadrés trouvant le fond des filets malgré les décalages italiens. Les Bleus, d’abord cantonnés à des tirs lointains, trouvent progressivement des solutions dans une défense mise en place par l’Italie. Aymeric Minne, à la mène, dynamise le jeu; Desbonnet réalise un double arrêt dans sa cage. Profitant d’un moment d’avantage numérique, les Italiens n’en profitent pas et les Bleus répliquent par un 3-0 qui leur permet de passer devant (11-8 à la 16e minute).
Les Azzurri réagissent en sortant la carte Helmersson, arrière gauche au tir long et puissant, mais la défense bleue se montre plus compacte et les espaces se referment peu à peu. La mi-temps est sifflée sur le score de 20-16.
Au retour des vestiaires, les Français se montrent encore plus solides et efficaces. « Avec une défense plus compacte, on les a amenés à faire plus de fautes, et derrière on a récupéré les ballons, et l’écart s’est creusé tout seul », résume Elohim Prandi, auteur d’un 5 sur 5 au tir. La défense en 3-3, adoptée par le sélectionneur en début d’année, s’avère fatale pour déposséder les Italiens et lancer les contres.
Pour sa première sélection en équipe de France senior, l’ailier gauche Drevy Paschal s’est régalé: il a joué près de toute la seconde période et inscrit 3 buts, au terme d’un match où l’entrée des rookies Drevy Paschal, Walem Peleka et Tom Pelayo n’a pas suffi à renverser la tendance. Bolzinger, entré dans la cage côté tricolore, multiplie les arrêts et réalise 5 parades lors des véritables stoppages, protégeant l’écart et suscitant les acclamations du public palois. Le score final est de 38-28.
Guillaume Gille, sélectionneur : « Les Italiens nous ont posé des problèmes, ils ont varié leurs systèmes et cela nous permet de faire une revue d’effectif et d’évaluer l’état de notre jeu. Il reste du travail mais la défense 3-3 est une base sur laquelle nous pouvons nous appuyer. En attaque, des éléments intéressants se dégagent et l’état d’esprit pendant ce stage est satisfaisant. »
Ludovic Fabregas, capitaine : « On a répondu présent dans l’attitude et l’engagement. Il y a eu de la variété dans le jeu proposé par les deux équipes. On tire des enseignements pour la suite et nous devons continuer à travailler pour viser un sacre européen dans quelques mois. »
Elohim Prandi, arrière gauche : « L’Italie est une belle équipe, mais elle manque de rotations par rapport à nous. Notre effectif est riche et c’est une question d’usure et de fraîcheur mentale; on a su garder le rythme et l’intensifier au fil du match. »









