Pelote basque aux Jeux Olympiques de Brisbane 2032 : un rêve en marche

Pelote basque aux Jeux Olympiques de Brisbane 2032 : un rêve en marche

La pelote basque, via le frontball, vise une place aux Jeux Olympiques de Brisbane 2032, renforçant sa reconnaissance mondiale et son expansion.

France

Dix ans après son affiliation à la Fédération internationale de pelote basque (FIPV), le jeu de balle à mains nues prend une nouvelle direction dans son histoire. Au sein du mundillo sacro-saint de la pelote basque, l’annonce a suscité un étonnement légitime. La FIPV a officiellement déposé un dossier de candidature pour figurer parmi les disciplines retenues pour les Jeux Olympiques de Brisbane 2032, via la spécialité du frontball.

Créé en 2009 par un trio d’amis — Jean-Michel Idiart, ancien responsable de l’EPB (Élite Pelote Basque, qui gérait les joueurs pros de main nue), le Saratar Christophe Mariluz et l’ex-indépendant Jean-Claude Biscouby — ce proche cousin de la discipline reine de la main nue n’a cessé de poser ses jalons, hors des bases locales, notamment grâce à de subtils programmes d’intégration sociale, un peu partout dans le monde.

Aux États‑Unis, Idiart racontait en 2022 avoir découvert le One Wall lors d’un voyage. C’est un jeu très prisé au milieu des barres d’immeubles et des terrains de basket. Il se souvient d’avoir vu des matches sur la 5e avenue à New York, avec des frontons très animés et des familles autour, enthousiastes.

Aujourd’hui, c’est la vitrine sportive qui est au cœur de toutes les déterminations. La FIPV a impulsé une véritable reconnaissance institutionnelle et des projets majeurs ont vu le jour grâce au réseau du président Xavier Cazaubon. Ainsi, nous avons pu organiser les Mondiaux de Mexico 2017 et le Mondial de Biarritz 2022, mais aussi participer aux Jeux de la Jeunesse en 2018 et aux Jeux Panaméricains en 2024. Sans parler des présences aux assemblées générales du CIO à Doha, Washington ou Bangkok et de la création d’un jeu vidéo sur consoles.

Pour répondre aux exigences du CIO, le sport candidat doit obligatoirement remplir cinq conditions drastiques : la reconnaissance officielle de la fédération dédiée, la participation de 50 pays au niveau masculin et 35 au niveau féminin, l’accessibilité en termes de coût, une bonne image via le respect des règles antidopage établies par la WADA et l’attractivité médiatique.

À Bidart, le 26 octobre 2022, lors des Mondiaux de pelote : demi-finale entre l’Espagne et le Mexique.
Archives Émilie Drouinaud / Sud Ouest

La balle est donc dans le camp d’acteurs conscients qu’un avenir séduisant se dessine, en s’appuyant sur la patience et un travail de l’ombre. Suite et prochaine pierre à l’édifice : le troisième Mondial d’Iztapalapa-Mexique, du 9 au 15 octobre 2026, où trente nations de cinq continents se confronteront dans une ambiance universelle et réjouissante.

Le frontball, c’est quoi

Le frontball, c’est quoi

Discipline issue de la pelote basque, le frontball se joue à deux joueurs, l’un contre l’autre, qui doivent frapper la balle contre le mur autant de fois que nécessaire jusqu’à ce que le rival ne parvienne pas à la maintenir dans l’aire de jeu. Ils peuvent, pour cela, utiliser les deux mains, poing ouvert ou fermé.

Le service s’effectue derrière la ligne de fond, dans la zone d’engagement où le joueur ne doit pas sortir pendant cette phase. Le joueur peut faire rebondir la balle avant de la frapper. Elle devra ensuite toucher le frontis dans la zone valide, au‑dessus de la ligne horizontale, et rebondir au sol, derrière la ligne médiane.

L’échange se poursuit ensuite jusqu’à ce qu’un joueur ne puisse renvoyer la pelote avant un deuxième rebond, ou la maintenir dans les limites de la cancha (11 m x 7,5 m). Les parties se jouent en vingt points gagnants (deux manches de dix points). Une troisième manche en cinq points est disputée en cas d’égalité.

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