À la mi-temps, Aubameyang et Paixao ont tenu à pointer les responsabilités de l’arbitrage dans la dérive ressentie par l’OM lors de la soirée lisboète, estimant que les décisions n’étaient pas à la hauteur. Ils ont expliqué que ces éléments avaient pénalisé l’équipe et alimenté une certaine frustration dans le vestiaire. Le sujet a nourri des échanges tendus et a préfiguré le tournant tactique prévu par le coach marseillais à la reprise.
Dès le retour des vestiaires, après l’expulsion d’Emerson, De Zerbi a procédé à deux changements, sortant Greenwood et Vermeeren pour faire entrer Murillo et O’Riley. Greenwood avait été utilisé plus bas dans un rôle axial en soutien d’Aubameyang et avait été un relais précieux dans le premier acte, ce qui rend cette substitution surprenante. L’entraîneur a expliqué que ce contexte de rouge imposait un rééquilibrage et une densité différente du bloc.
De Zerbi a évoqué, en référence à l’an dernier, que Greenwood avait souvent été repositionné devant à Lyon lorsqu’on était à dix, et que cela avait posé des difficultés au joueur. Il a donc privilégié Paixao dans le rôle mixte défense/attaque, jugeant que Paixao remplissait mieux les deux missions à ce moment du match. Le technicien a ajouté que la défense renforcée visait à mieux contenir les assauts adverses et à soutenir Aubameyang.
Murillo s’est montré moins sûr que Emerson sur le couloir gauche et Vermeeren a été remplacé par O’Riley pour gagner du poids au milieu, sans succès notable. La gestion de Vermeeren a été étonnante: peu utilisé en Ligue 1 (17 minutes en tout), mais titularisé à deux reprises en Ligue des champions, dont cette semaine, la deuxième étant mercredi. Le coach a reconnu avoir dû le sortir à la pause pour densifier l’entrejeu, sans que cela n’apporte le renversement escompté.
Les entrées d’Ulisses Garcia, Angel Gomes et Robinio Vaz à 67e et 82e n’ont pas suffi à changer le cours du match, et le Sporting s’est montré efficace grâce à deux remplacements en sa faveur. De Zerbi a résumé la situation en une phrase: « En première mi-temps, il n’y avait qu’une équipe sur le terrain », soulignant que le contenu initial avait permis au Sporting d’imposer le tempo et d’emporter le match en seconde période.









