France
Ce dimanche à Toulon, le Racing 92 démarre en Top 14 avec la dixième de ses onze recrues estivales, des recrues express pour le club: Selestino Ravutaumada, ailier fidjien arrivé des Fijian Drua. Taniela Tupou est le seul à ne pas encore porter le maillot, car retenu par les Wallabies jusqu’en décembre et il ne rejoindra le club qu’à ce moment-là. Pour défier le RCT, huit recrues seront alignées, dont six dans le XV de départ et deux sur le banc.
Cette composition traduit une volonté de faire évoluer l’esprit du Racing 92. L’entraîneur Patrice Collazo a évoqué un turnover important à l’intersaison et a expliqué que le collectif doit primer sur les individualités. Le staff cherchait à instaurer quelque chose de nouveau, fondé sur le collectif et sur une énergie commune qui puisse guider le groupe.
Sur les onze recrues, une seule connaissait déjà le haut niveau en France: Lekima Tagitagivalu, qui rejoint le Racing après Pau. Le club a aussi accueilli des joueurs de Pro D2 (Lainault, Seunes, Carbonneau, Hulleu), des internationaux étrangers (Hill, Hughes) et même un joueur qui vient de changer de discipline, Joey Manu, ex-treiziste, qui n’a que quelques mois de rugby à XV dans les jambes.
Pour sa part, Gaël Fickou, capitaine des Ciel et Blanc, a souligné que la greffe prend car l’humain est placé au centre du projet. Quand le joueur se sent bien dans son environnement et qu’il est accepté, tout devient plus fluide, ce qui facilite l’intégration des nouveaux venus tout en préservant la cohérence du jeu.
Les recrues ont été à l’aise très rapidement: plusieurs profils ont répondu aux besoins rugbystiques du Racing. Derrière, Taofifenua a évoqué des satisfactions notables avec des éléments comme Thomas Lainault, Jonny Hill et Nathan Hughes, considérés comme de réels atouts pour le dispositif offensif et défensif. Le club recherchait surtout des joueurs capables de porter le ballon et d’épicer le secteur offensif, avec une ligne arrière plus solide et un pack d’avant plus costaud.
Et même si certains noms évoqués ces dernières années ont suscité des espoirs, l’histoire a aussi connu des revers. Sur le papier, quelques recrues flamboyantes avaient dû regagner leur pays après des passages précipités, sans laisser durablement leur empreinte au Racing. Cela rappelle que l’intégration au Top 14 peut être longue et exigeante, même pour des profils prometteurs.
