À l’orée des quarts de finale des Championnats d’Europe par équipes, les Bleus des frères Lebrun montent d’un cran dans l’ambiance du Kresimir-Cosic Sports Hall. Malgré des tribunes encore peu remplies, l’intensité s’est élevée jeudi lors du huitième de finale, et Alexis Lebrun affirme que l’atmosphère « donne aussi un peu plus d’intensité à nos matches » et fait monter le niveau chez tout le monde.
Vainqueur jeudi du défenseur Yang Wang face à la Slovaquie, Alexis Lebrun n’a toujours pas perdu un set depuis le début de la compétition. Simon Gauzy, après sa défaite d’ouverture contre l’Espagne, a tout balayé sur son passage, et Félix Lebrun, fidèle à son habitude, a de nouveau concédé un seul set.

Les Slovaques ne sont donc pas venus assombrir le parcours des Bleus à Zadar, mais le quart de finale vendredi à 13 heures, en direct sur L’Équipe, promet une opposition plus consistante, car une victoire assure le podium.
La Belgique, adversaire des médaillés de bronze olympiques, s’annonce d’un autre calibre. Têtes de série n°8, les héritiers de Jean-Michel Saive affichent de l’expérience (Cédric Nuytinck, 32 ans, Martin Allegro et Florent Lambiet, 29 ans) et un niveau international (Adrien Rassenfosse, 22 ans et huitièmes de finale du Grand Smash de Suède).
Dans le viseur des Bleus, en cas de succès, le combat attendu se tiendra demain en demi-finales face à l’Allemagne, opposée à la Croatie en quarts. Un écart important, sur le papier, avec les adversaires précédents. « On savait au départ qu’on avait une bonne marge sur les premiers matches; il faut rester vigilant à chaque fois », admet Félix Lebrun. « C’est là où il va falloir, chacun, donner le meilleur de soi-même. Le match face à l’Allemagne est archi excitant, on a hâte, mais il va falloir aller le chercher. La Belgique, c’est top pour monter en puissance. »
« On emmagasine de la confiance pour arriver au moment où il faudra être prêts », déclare Nathanaël Molin, coach de l’équipe de France.
Aujourd’hui ou demain, la difficulté se présentera tôt ou tard. « Laissons-nous avancer dans cette compétition petit à petit », tranche Molin. « Pour l’instant, on n’a pas trop traversé de passages durs, mais au moment clé, ce sera à nous d’être présents. C’est là qu’on sera jugés. » Pas de recette pour s’y préparer, sinon l’expérience, passée et présente.
« On emmagasine de la confiance pour arriver au moment où il faudra être prêts », poursuit Molin. « Des matches difficiles, à retourner, des moments où il faut aller chercher, on l’a déjà vécu pas mal de fois avec Simon et Félix, » juge l’aîné des Lebrun. « On sait qu’on est capables de se faire confiance là-dessus. On sait très bien les qualités et les défauts de chacun. Personne n’a douté de Simon quand il a perdu son premier match. On sait qu’il joue bien, que ça monte en puissance. »
« L’Espagne et la Hongrie en poules, la Slovaquie jeudi, ont servi de test, pour ne pas dire d’entraînement. À la table, j’essaie de créer des choses qui vont me servir par la suite », raconte Simon Gauzy. « Là, par exemple, jeudi face à Jakub Zelinka, je pense que si j’avais juste joué en mettant la balle sur la table, ça aurait probablement suffi. Mais ce n’est pas comme ça que je battrai les meilleures équipes. Je n’ai aucune appréhension sur le fait qu’on va élever le curseur quand il le faudra. On n’a joué que des équipes beaucoup plus faibles, mais pas nulles non plus. Ça nous permet d’avoir des matches, de se régler petit à petit. »
« Plus question de simple montée en puissance quand se profilent les plus gros morceaux. Il y aura peut-être un côté encore plus tactique dans les matches, parce que, pour l’instant, on essaie juste de mettre notre jeu en place », observe Félix Lebrun. « Après, il faut tout simplement aller au combat, à tous les points. » Ou pas. « Si on n’a pas de gros combats jusqu’à dimanche, moi je signe », se marre l’aîné des Lebrun. « Tant mieux, ce serait parce qu’on s’est rendu le parcours facile. » Jusqu’ici, les Bleus ont parfaitement manoeuvré.








