Après une trêve internationale mémorable, Mohamed Salah a inscrit deux buts lors de la victoire 3-0 de l’Égypte contre Djibouti, offrant aux Pharaons leur place pour la prochaine Coupe du monde. De retour à Liverpool, il a publié des photos montrant une séance en salle et du soleil à l’étranger avant de rentrer à Merseyside. Ces performances ne suffisent pas à éclipser la pression autour de ses prestations en club, qui font l’objet d’une intensification des analyses. Le contexte international rappelle toutefois que l’Égyptien reste un élément clé de l’attaque des Reds.
Sur le plan domestique cette saison, Salah affiche trois buts et trois passes décisives en dix apparitions, mais il n’a pas trouvé le chemin des filets en Premier League depuis le premier match. Liverpool, en décalage avec son niveau habituel, voit les observateurs se demander quelles en sont les causes profondes de cette décélération collective et individuelle. Certains évoquent une accumulation d’éléments: l’ombre de l’incertitude autour du système offensif et les évolutions du onze-type. D’autres soulignent l’impact de la concurrence et des changements de cadre autour de lui.
Le décès tragique de Diogo Jota, survenu en août, a lourdement pesé sur le groupe et Salah a été ému en rendant hommage au Portugais après la victoire sur Bournemouth. Le joueur de 33 ans est aussi associé à des arguments sur ses années et à la lourdeur d’un nouveau contrat, tout comme au contexte d’un club en reconstruction après des investissements importants. Liverpool a notamment misé sur Florian Wirtz, dans un dossier évalué à environ 135 M€, afin d’apporter de la créativité et de la variété sur les plans offensif et médian. Certains estiment que ces signatures réclament du temps pour que les automatismes se créent et que l’attaque retrouve son incisivité.
Des voix de spécialistes ont aussi suggéré que le départ d’Alexander-Arnold pour le Real Madrid a privé Salah d’un partenaire de longue date et a privé Liverpool d’une certaine continuité dans la relance et les transmissions. Don Hutchison et Emmanuel Petit ont évoqué une connexion télépathique entre Salah et Alexander-Arnold et ont souligné que son absence se fait sentir dans les phases de construction du jeu. Cela vient s’ajouter au constat que Luis Díaz pèse aussi sur l’équilibre des attaques, et à la nécessité pour les nouveaux titulaires — Szoboszlai, Conor Bradley et Jeremie Frimpong — de gagner en synchronisation dans le couloir droit. Salah a démarré neuf de ses dix matches cette saison, les trois joueurs remplaçant régulièrement pour partager le poste et les responsabilités.
Alors que Liverpool se prépare à reprendre le championnat après la trêve internationale, Salah et ses coéquipiers doivent apaiser les spéculations et se concentrer sur les prochaines échéances. Le retour attendu d’Alexander-Arnold dans le cadre du match contre le Real Madrid le 4 novembre est au cœur des discussions, tout comme les performances globales du collectif. En attendant, le club sait qu’il lui faut retrouver de la constance et retrouver l’équilibre offert par son arrière droit emblématique.









