Céline Dumerc et la WNBA ne forment pas une relation harmonieuse. La directrice générale des Bleues et de Basket Landes, championne de France en titre, remet en question le développement de la ligue américaine et son impact sur le basket français. En évoquant Leïla Lacan, joueuse de Basket Landes qui manquera le début de la saison après avoir disputé la saison WNBA avec le Connecticut Sun, Dumerc avance une explication claire et mesurée.
Elle décrit une situation très particulière: au‑delà des calendriers qui se chevauchent, la vie commune des joueuses se résume à des choix et à des compromis. Elle cite aussi Sandrine Gruda, qui a eu le courage de dire stop autrefois à cause de la fatigue. Le cœur du sujet, selon elle, est que la WNBA prend de l’ampleur et cherche à retenir ses meilleures joueuses sur le territoire américain. Quand on est joueuse, on a envie de tout tester; c’est normal et c’est même positif.
Elle comprend que les filles aient envie d’aller tenter une telle expérience, de vivre des matches incroyables dans des salles et des ambiances exceptionnelles. Mais elle estime que cela se fait au détriment du championnat national et cela la peine.
Céline Dumerc a précisé que c’était le club qui avait demandé à Leïla Lacan de se mettre au repos et de ne pas reprendre immédiatement, Lacan ayant disputé son dernier match avec le Sun le 6 septembre dernier.
Ce n’est pas la première fois que Dumerc exprime sa défiance envers la WNBA, un championnat dans lequel elle a elle‑même tenté sa chance en 2014 à Atlanta. Le conflit avec Marine Johannès lors du précédent EuroBasket a été provoqué par la volonté de la joueuse de s’absenter à New York pour des raisons administratives. Par ailleurs, de plus en plus de basketteuses françaises évoluent en WNBA. Pour la saison 2025, neuf joueuses actuelles ou anciennes de l’équipe de France ont foulé les parquets américains : Gabby Williams, Dominique Malonga, Marine Johannès, Janelle Salaün, Iliana Rupert, Carla Leite, Leïla Lacan, Migna Touré et Bria Hartley.









