France
La Coupe du monde de football des moins de 20 ans se déroule au Chili du 27 septembre au 19 octobre sans les meilleurs talents du moment, les clubs n’étant pas obligés de libérer leurs joueurs selon la FIFA. Un cas illustre la fragilité de la compétition : le milieu offensif Saïmon Bouabré (19 ans) n’a été libéré par son club saoudien de Neom que pour les huitièmes et les quarts de finale, sur la fenêtre des matchs internationaux A et Espoirs. Problème : son club exige qu’il quitte la sélection ce mardi, à la veille de la demi-finale contre le Maroc.
Après avoir manqué l’intégralité de la phase de groupes, Bouabré est devenu le héros du quart de finale face à la Norvège (2-1) en inscrivant un doublé décisif. Rarement l’équité sportive a été aussi bafouée dans un grand tournoi.
Diomède et la FFF ont tenté le coup pour que le joueur fasse partie du groupe, même partiellement, mais Neom s’est initialement refusé à la libération. Sous la pression du sélectionneur et de la fédération, Neom a finalement accepté de laisser Bouabré disponible à partir du 6 octobre, au début de la fenêtre automnale des dates FIFA et pour neuf jours.
L’ex-Monégasque est arrivé au Chili après avoir manqué l’intégralité des trois matchs de la phase de groupes. Il a été titularisé dès le 8e de finale contre le Japon (1-0 en prolongation) et est devenu le héros du quart contre la Norvège grâce à son doublé.
La suite était écrite sans lui : selon L’Equipe, le Neom SC a annoncé à la Fédération Française de Football qu’il ne le laisserait pas à disposition au-delà de la fin de la fenêtre internationale, soit ce mardi à minuit, ce qui l’empêche de disputer la demi-finale de la Coupe du monde U20 contre le Maroc mercredi. Bernard Diomède a rappelé : « Faire une demi-finale avec ou sans lui, ça change les choses ».
