Les quatre représentants du Périgord ont pris place au sein du championnat du monde de gravel et ont terminé dans le top 40 de leur groupe d’âge. Jean-Luc Delpech, meilleur Français des 44-49 ans, a porté les couleurs de la région avec une performance à la hauteur des attentes. Pour l’ancien professionnel devenu passionné de gravel, l’épreuve relevait aussi d’un long déplacement et d’un séjour assez exigeant.
Le voyage a été long : neuf heures de trajet du Périgord jusqu’au sud des Pays-Bas. Parti vendredi midi avec un collègue, il est revenu lundi midi. Entre le déplacement rapide et l’épreuve elle-même, la fatigue s’est accumulée, mais l’objectif était clair : ne pas y aller en dilettante.
Le parcours affichait 181 km et 1 650 m de dénivelé positif pour les hommes. Il s’agissait d’un circuit de 45–46 km à parcourir trois fois et demie, avant l’arrivée à Maastricht. Le tracé alternait asphalte, castine, chemins forestiers et sections meubles ; très peu de pavés, à l’exception d’un passage agréable dans un château. Entre les virages répétés et les montées, l’épreuve restait très usante.
Les conditions étaient idéales malgré un ciel gris: la température oscillait entre 14 et 18 °C. Sur le classement, Delpech a pris la onzième place dans sa catégorie, en étant le premier Français du groupe après une finale serrée devant Loïc Herbreteau, champion de France et du monde en titre. « Vu mon état de forme, je visais le top 10, voire le top 5 si les planètes s’alignaient », confie le Périgourdin. « Mais je suis très content de ma place. J’ai même perdu deux bidons au premier tour, ce qui explique sans doute la perte de rythme au 70e kilomètre », ajoute-t-il.
L’Astérien Alexandre Léon, parti aux côtés de Delpech pendant un bon moment, a terminé 23e après avoir perdu un peu de vitesse en fin de parcours. Léon a été maintenu dans le groupe de tête durant une bonne période, puis a décroché avant de finir 23e. Gabriel Peyencet (SC du Périgord), chez les 19-34 ans (600 engagés), a pris une honorable 39e place pour sa première participation, malgré une fringale à 40 kilomètres de l’arrivée. Céline Bouthonnier, Ribéracoise, terminait 14e (deuxième Française) chez les 19-34 ans féminines, parmi près d’une centaine de participantes. « On est allé l’encourager en reconnaissant le parcours », raconte Jean-Luc Delpech, qui a aussi apprécié la solidarité entre coureurs et, surtout, entre les Périgourdins.
Ces performances illustrent le dynamisme de la discipline en France et l’esprit de solidarité qui unit les coureurs.









