Après le coup de sifflet final, Hampden semblait partagé entre stupeur et lassitude. Une victoire, certes, mais une prestation décevante, l’une des pires de l’ère Steve Clarke. La qualification pour le Mondial demeure en ligne de mire — deux victoires supplémentaires et le tour sera joué — mais ce final a donné l’impression d’un marathon où les jambes flanchent. Une résistance obstinée de Belarus, qui avait encaissé 17 buts lors des quatre derniers matchs, dont six contre le Danemark le précédent rendez-vous. Trois points précieux, certes, mais ce match a été éreintant et source d’inquiétude profonde. Si cela perdure, les espoirs écossais pourraient s’éteindre, soit dans le groupe C, soit en phase de barrages.
Un ressenti sombre et une performance à revoir
Il régnait une atmosphère quasi surréaliste autour du récit du match. Rarement l’équipe n’a été aussi morose après une victoire. D’un joueur à l’autre, tous paraissaient sonnés et mécontents. Clarke a décrit la prestation comme un véritable casse-tête et a avoué être déçu par son groupe, ce qui n’est pas courant lorsque l’entraîneur tient un tel record à son actif. « Bel endroit, mais pas la nouvelle qui suit », a-t-il résumé, pointant du doigt le manque d’efficacité des deux côtés du terrain. Belarus a dicté le déroulé de la soirée, et l’Ecosse a été en difficulté dans tous les compartiments du jeu.
Des titulaires qui ont peiné et des jeunes qui promettent
L’équipe écossaise, sur deux matchs, a montré une influence inquiétante de plusieurs joueurs de référence. Robertson a semblé en deçà du rythme, John McGinn était dans le doute, et McTominay, malgré son but, paraissait pâle par rapport à ses prestations d’antan. À l’inverse, Adams s’est montré convaincant et Gannon-Doak a montré du potentiel, même s’il reste encore à apprendre dans la dernière passe et la gestion du tempo. Clarke a confié avoir beaucoup à reflechir et assure que lorsque l’enjeu se resserrera, l’équipe sera prête.
Le tournant approche avec le voyage en Grèce puis le dernier match contre le Danemark qui clôturera le groupe. La préparation écossaise est désormais au centre d’un débat sérieux. Le classement du groupe est présenté comme trompeur — ce n’est pas un simple indicateur fidèle de la réalité — et l’équipe doit tirer les leçons de ces derniers résultats. Écosses et Belarusiens sont sortis vivants de ce dimanche, mais l’issue du mois prochain déterminera si cette campagne se termine sur une note positive ou sombre. Clarke et ses joueurs savent que l’accès à une Coupe du Monde ne repose pas sur la fortune et ils doivent retrouver leur meilleur niveau avant la phase finale.
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