On se doutait déjà que le match nul contre Eswatini pouvait être une bascule pour les Lions Indomptables. Cela s’est confirmé sur le terrain. En disputant un match aussi important sans entraînement, en raison des manœuvres de la Fécafoot, les Lions Indomptables se sont fragilisés. Cette sélection, composée majoritairement de joueurs professionnels, a bataillé pour obtenir un point contre une équipe que beaucoup pensaient à battre. Cette guerre ouverte entre les administrateurs de la Fécafoot et le staff technique pourrait compromettre une qualification qui semblait possible.
Cette bataille, inutile, n’est pas prête de s’arrêter, car la Fécafoot impose ceux qui occupent le banc. Le sélectionneur ne peut pas travailler avec son bras droit, celui qui partage sa vision du football. Malgré les plaintes, Samuel Eto’o semble peu affecté par la pression et continue d’exprimer son point de vue. Il paraît privilégier son emprise et ses choix plutôt que de permettre à l’équipe de disputer la Coupe du Monde, l’objectif le plus prestigieux.
Une issue pourrait néanmoins se dessiner dès ce lundi, car le Cameroun peut encore être directement éliminé. Toutefois, une voie de qualification directe demeure, conditionnée par la performance du Cap-Vert. Le Cap-Vert est difficile à battre sur son terrain, et son dernier match face à Eswatini peut influencer le destin des groupes. Dès lors, si le Cameroun vainc l’Angola et que le Cap-Vert n’emporte pas Eswatini, une qualification directe resterait possible.
Pour valider une qualification directe, deux conditions doivent être réunies simultanément: d’abord, le Cameroun doit battre l’Angola; ensuite, le Cap-Vert ne doit pas gagner contre Eswatini. Si la Fécafoot ne freinait pas sa propre sélection, ce scénario ne serait peut-être pas nécessaire à envisager. Le chemin reste complexe et dépend avant tout de facteurs externes et internes à la fédération.









