France
Inès Guyot, jeune joueuse du Squash 95, a retrouvé sa meilleure version au moment opportun pour devenir la révélation des Mondiaux juniors U19 de squash au Caire, en Égypte. Âgée de 18 ans, originaire de Montmorency (Val‑d’Oise) et résidant à Saint-Loupienne, elle évolue au sein du Squash 95 (club de Saint-Ouen-l’Aumône) depuis sept ans et a enregistré sept victoires en neuf matches lors de la compétition.
Elle a atteint le 3e tour en simple après une victoire épique face à la Tchèque Karolina Sramkova (3 jeux à 2). Cette performance s’est accompagnée d’une impression notable en épreuve par équipes féminines, où elle a évolué aux côtés de Lauren Baltayan, Paola Lincou et Leelou Laporte. « Depuis la création de l’épreuve en 1989, jamais une équipe de France féminine n’avait fini 5e et ce n’était que son second quart de finale », confie-t-elle.
En quête de sensations et de résultats, elle a rappelé que, au premier tour, elle avait retrouvé l’Anglaise Emily Coulcher-Porter, qui ne lui avait laissé que 9 points un mois plus tôt à Amsterdam. « Là, j’ai mené 2 manches à 0 et même obtenu une balle de match dans le 5e jeu perdu 13-11 », raconte Inès Guyot.
La suite ? Quatre victoires notoires. Après le point de la victoire face à la Pologne est venu un succès majuscule en quart de finale contre l’Américaine Sam Jaffre, lauréate du Dutch Open. « J’ai été très agressive, en gardant des appuis toniques, en mettant de l’intensité dans chaque frappe, en jouant plus tactique et réfléchi qu’à l’accoutumée », relate la joueuse, victorieuse 3 jeux à 1. Même si son équipe s’est inclinée à ce stade, elle a ensuite scellé les succès français face à l’Australie et l’Inde en battant Joanne Joseph et Anika Dubev (3-0).
« Retrouver cette qualité de jeu, c’était inattendu car je sortais de plusieurs semaines de dépression après ma défaite en finale nationale U19. À force de trop jouer et de ne plus avoir de vie sociale, mon mental, mon alimentation et mon sommeil en avaient pris un coup », révèle la championne de France U13 (2019), U15 (2021) et U17 (2022).
Finalement, après un temps d’arrêt, elle s’est bien relancée. La squasheuse s’appuie désormais sur ses qualités physiques, son endurance et sa tonicité qui lui ont aussi permis de pratiquer le tennis, l’athlétisme, le roller et le crossfit à bon niveau. Ces atouts, couplés à sa vitesse et à son sens de l’anticipation, lui ont valu des propositions de recrutement du Creps d’Aix-en-Provence et de l’Université Columbia. « Mais j’ai préféré rester avec ma famille et au Squash 95 », conclut-elle, déjà 12e française et 265e mondiale chez les seniors.
