Klasnic: le sport pro impossible sans analgésiques

Klasnic: le sport pro impossible sans analgésiques

L’ancien international croate Ivan Klasnic évoque ses trois greffes rénales, son retour au haut niveau et les conséquences des analgésiques sur sa carrière et sa vie.

France

Il formait, avec Miroslav Klose, l’un des duos d’attaque les plus redoutables d’Europe. Avec 13 buts et 10 passes décisives, Ivan Klasnic fut l’un des grands artisans du titre de champion d’Allemagne obtenu par le Werder Brême en 2004. Mais vingt ans plus tard, l’ancien international croate vit un véritable calvaire. La polémique porte aussi sur l’usage d’analgésiques dans le sport de haut niveau. « Je suis en colère, je ne souhaite à personne ce que j’ai vécu », a-t-il confié dans un entretien publié par la chaîne télévisée allemande ARD.

La raison de cette colère réside dans de graves problèmes de santé qui lui ont valu trois greffes rénales. En 2007, il est devenu le premier joueur à reprendre une carrière professionnelle après une transplantation rénale et il a même joué au FC Nantes, inscrivant dix buts lors de la saison 2008-2009.

En 2008, il a porté plainte contre les anciens médecins du Werder Brême, qui lui avaient prescrit du diclofénac, un médicament pouvant entraîner des problèmes rénaux. « Diclofénac, Voltarène… c’est difficile de s’en passer et d’atteindre ce niveau de performance. Le sport professionnel est impossible sans analgésiques », a-t-il expliqué.

Après douze ans d’instruction, Klasnic a reçu 4,5 millions d’euros de dommages et intérêts versés par l’ancien club de Johan Micoud, ainsi que 100 000 euros pour négligence des médecins. « Aucune somme d’argent ne pourra me rendre la santé. Je ne sais pas combien de temps il me reste à vivre. Je dois juste être reconnaissant d’être encore en vie, même si je dois prendre des médicaments pour survivre », a-t-il ajouté.

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