France
Cette fois, l’or a été remporté par la France. Les Bleus, médaillés d’argent aux Mondiaux de Kigali en septembre, ont été sacrés champions d’Europe du relais mixte par équipes. La course, disputée sur un parcours de deux fois 20 kilomètres autour d’Etoile-sur-Rhône, dans la Drôme, a offert une fin de course haletante.
Le trio masculin composé de Bruno Armirail, Rémi Cavagna et Thibault Guernalec avait transmis le relais avec 23 secondes de retard sur les Italiens de Filippo Ganna, double champion du chrono (2020 et 2021). Mais les femmes de l’équipe de France, menées dans la montée finale par Juliette Labous, ont comblé l’écart malgré l’absence de leur leader Pauline Ferrand-Prévot, malade et forfait cette semaine. Le regroupement des deux blocs a permis d’inverser la tendance en fin d’épreuve.
Dans la première boucle de 20 kilomètres, les coureurs masculins ont tenu leur rang sur un parcours plutôt plat, se concluant par une bosse finale. Armirail, Cavagna et Guernalec ont assuré le relais et laissé le temps s’écouler sans fausse note. « Thibault s’est sacrifié pour les deux derniers gros relais et Rémi, dans le final, était très fort aussi. On a fait un beau chrono », a déclaré Armirail sur La Chaîne L’Equipe.
Dans la deuxième boucle, Juliette Labous, Cédrine Kerbaol et Marion Borras, pour leur première participation au relais mixte, ont progressé peu à peu. Labous a assuré l’essentiel du travail dans le final, tandis que Kerbaol s’arrachait pour rester dans sa roue, le temps étant pris sur la deuxième coureuse. « On ne se connaît pas tant que ça », a expliqué Marion Borras. « Mais quand on se retrouve dans un esprit collectif, ça apporte un supplément d’âme. On arrive à créer des liens en très peu de temps, on se bat tous pour le même objectif, et ça marche bien. »
La Suisse, longtemps considérée comme favorite grâce à sa championne d’Europe et du monde du chrono individuel Marlen Reusser, a pris la troisième place à 50 secondes des Français. L’épreuve a été marquée par l’incident mécanique de Stefan Küng, qui a pénalisé l’équipe helvète dans le final.
