Mondiaux de cyclisme: Pogacar favori sur le parcours le plus difficile à Kigali

Mondiaux de cyclisme: Pogacar favori sur le parcours le plus difficile à Kigali

Pogacar est le grand favori pour remporter le Mondial à Kigali, sur un tracé estimé comme le plus dur de l’histoire, avec près de 270 km et 5 475 m de dénivelé.

Rwanda

Tadej Pogacar est le grand favori pour défendre son maillot arc‑en‑ciel au Mondial de cyclisme, face à un parcours autour de Kigali (Rwanda) annoncé comme le plus difficile de l’histoire, sur 267,5 kilomètres et avec un dénivelé positif total de 5 475 mètres, dimanche. L’Union cycliste internationale (UCI) présente déjà ce tracé comme le plus ardu jamais conçu et, au XXIe siècle, il affiche le plus fort dénivelé, devant Innsbruck 2018 (5 020 m). Le Pays des Mille Collines promet une épreuve particulièrement exigeante.

Parmi les rares coureurs à avoir déjà sillonné les routes rwandaises et ce tracé, Rein Taaramäe, Estonien désormais sous les couleurs de Kinan, sera de nouveau au départ pour représenter son pays, à 38 ans. « Je pense que seulement 10% des coureurs finiront la course », affirmait-il en février lors d’un stage d’entraînement au Rwanda.

Remco Evenepoel à l entrainement dans la côte de Kimihurura à Kigali (Rwanda), le 20 septembre 2025

Pour beaucoup d’autres coureurs, les reconnaissances effectuées dans la semaine ont permis de prendre la mesure des difficultés: une première boucle à parcourir neuf fois, avec la côte du golf de Kigali (800 m à 8,1%), et celle de Kimihurura, pavée (1,3 km à 6,3%), qui va déjà faire le tri dans le peloton. Après cette boucle, une seconde boucle de 42 kilomètres passe par le mont Kigali (5,9 km à 6,9%), suivie du mur de Kigali, un passage pavé irrégulier sur 400 mètres en côte à 11% de moyenne. Le mur poursuivra la sélection avant qu’ils ne retournent sur le premier circuit, qu’ils parcourront encore six fois. Les derniers kilomètres seront particulièrement pentus, avec notamment la côte de Kimihurura.

Le parcours de la course élite hommes des championnats du monde 2025

« Cette côte‑là est très dure, c’est du pavé que l’on compare à du pavé flandrien, avec en plus 1 500 mètres d’altitude, le climat, l’humidité et la chaleur. Je pense que ça va être phénoménal en termes de difficulté », prévient Fabien Doubey (TotalEnergies), dernier vainqueur du Tour du Rwanda et connaisseur du parcours de Kigali. Ces critères, météo et pavés, rendront cette course élite hommes encore plus redoutable que celle qui s’annonce à Sallanches en 2027, avec 5 700 mètres de dénivelé.

« C’est super dur, il n’y a aucun plat et même à un rythme d’entraînement, c’est très dur », soufflait aussi, à franceinfo: sport, Ugo Fabries, coureur français de l’équipe réserve d’UAE Team‑Emirates XRG, après une reconnaissance à Kigali lors du Tour du Rwanda.

Face à une telle difficulté et en l’absence de Jonas Vingegaard, Pogacar paraît logiquement comme le favori pour conserver le maillot arc‑en‑ciel. À Innsbruck en 2018, seuls 76 des 188 engagés avaient franchi la ligne d’arrivée. Thomas Voeckler, sélectionneur français, rappelle que « bien des coureurs seront bouillis, et ce bien avant l’arrivée ». Pour les coureurs africains, l’espoir demeure qu’un représentant termine la course: en 2024 Natnael Tesfatsion avait été classé, alors qu’en 2023 aucun coureur africain n’avait fini l’épreuve élite hommes.

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