Cette soirée ne facilitera pas la tâche des dirigeants lyonnais après le revers à Rennes (1-3, le 14 septembre). Expulsé à la 75e minute, Tyler Morton a laissé l’équipe en infériorité et elle s’était inclinée en Bretagne, encaissant trois buts – les seuls inscrits cette saison. Tant que l’OL évolue à égalité numérique, il n’a pas concédé et a enchaîné cinq victoires en Ligue 1 ainsi qu’une victoire en Europa League.
Le déplacement à Utrecht a confirmé cette nouvelle aptitude rhodanienne. Privée de Corentin Tolisso (suspendu) et d’Abner Vinicius (blessé), et même sans quatre cadres au coup d’envoi comme Tanner Tessmann, Ainsley Maitland-Niles et Khalis Merah, l’équipe lyonnaise est parvenue à résister face à la tempête du début de match et au rush tardif des Néerlandais. Dominik Greif, impressionnant de sérénité, n’a connu que peu d’interventions à effectuer, et elles sont venues tôt sur une frappe de Miguel Rodriguez détournée par un défenseur (4e). Par la suite, durant le premier quart d’heure furieux d’Utrecht, il a simplement vu le danger planer devant son but.
Un OL moins flamboyant, mais plus collectif
« Même dans les moments difficiles, on est resté calmes, équilibrés, j’aime beaucoup cette caractéristique de mon équipe », résume l’entraîneur lyonnais. Cette réussite, qui prolonge sa courbe de performances au-delà des frontières, tient aussi à sa ligne défensive – la seule à avoir été préservée durant l’été. Mais c’est cette même arrière-garde qui prêtait les pires craintes en début de saison dernière, lorsque le reste de l’équipe s’ouvrait trop et se laissait dépasser.
À Utrecht, malgré les errances de Ruben Kluivert et l’entame compliquée de son capitaine du soir, Nicolas Tagliafico, elle a concédé peu d’occasions nettes (deux tirs cadrés côté néerlandais). Et c’est après une mauvaise relance de Kluivert que l’OL a pris l’avantage sur un contre impliquant les quatre entrants de la 65e minute. Sur le terrain tout au long de la rencontre, un jeune joueur de 20 ans, Mathys de Carvalho, a été titularisé pour la première fois de sa carrière au Galgenwaard Stadion.
Comment Lyon est-il devenu une machine à résister ? « C’est la mentalité des joueurs de l’équipe, leur équilibre émotionnel », pense Fonseca. « Cette équipe a la capacité de ne pas paniquer, de ne pas être en stress, de travailler ensemble, en équipe. Aujourd’hui on a souffert mais c’est bon aussi de gagner comme ça, ça démontre notre personnalité, notre caractère. »
L’entraîneur avait annoncé un OL moins flamboyant mais plus collectif lors de la préparation. C’est exactement ce que l’on a vu: Lyon s’est aussi créé peu d’occasions après avoir retrouvé de la maîtrise autour de la 20e minute, hormis une tête de Kluivert détournée par Barkas (52e). Au complet, Lyon aurait sans doute eu plus de marge, mais il a encore gagné, tout en préservant des forces en prévision du déplacement à Lille, dimanche. Quand le football se joue à onze, à la fin c’est Lyon qui gagne.









