France
Célia Gery a inscrit son nom sur le palmarès mondial sur route dans la catégorie Espoirs à Kigali, marquant une véritable baptême sur la route après un premier titre mondial obtenu grâce au cyclo-cross. Frustrée l’an dernier en Suisse et même effondrée à l’issue du contre-la-montre, la sociétaire de la FDJ-Suez a pris une revanche importante en s’imposant lors du Championnat du Monde Espoirs à Kigali, au terme d’un sprint à deux face à Viktoria Chladonova. Cette performance est le fruit d’une démonstration collective française de haut niveau, notamment grâce à un relais déterminant de Marion Bunel pour lancer la fusée.
Dans une édition marquée par le retour des Français après des résultats probants à l’international, Célia Gery a poursuivi sur sa lancée après le Tour de l’Avenir, lors duquel elle avait levé les bras à trois reprises. Son avance sur la concurrence et l’avance stratégique de l’équipe ont été les clefs d’un succès qui s’inscrit dans la continuité d’une saison où la concurrence était féroce et où les détails ont pesé lourd dans le classement final.
DirectVelo rappelle que Gery a livré une journée bien maîtrisée, soulignant que le plan tricolore, adapté à la course, a permis de mettre une cartouche au bon moment sans jamais bruler les étapes. L’équipe, réduite à trois coureuses, a géré la course avec intelligence et a misé sur une exécution collective: Julie Bego a ouvert le bal dans le premier temps, puis Marion Bunel a pris le relais en préservant ses forces sur les pavés, afin que Gery puisse lancer son sprint dans les derniers kilomètres. La montée finale a été décisive et Bunel a été exceptionnelle dans le travail préparatoire, garantissant à Gery les meilleures conditions pour aborder l’arrivée.
Dans le final, Gery a expliqué avoir tenté de se canaliser pour rester concentrée jusqu’à l’arrivée. Elle raconte que Marion Bunel a puisé dans ses ressources pour mener l’équipe jusqu’à la dernière montée et que Chladonova a lancé dans les derniers hectomètres. « J’avais confiance dans ma pointe de vitesse et dans les efforts soutenus que nous avions fournis tout au long de la course », confie-t-elle, ajoutant ne s’être pas sentie totalement sûre jusqu’aux derniers mètres mais avoir senti, à partir des 300 mètres, que le tri pouvait tourner en sa faveur.
Elle précise aussi que son état d’esprit ne dépend pas d’un entraînement spécifique en altitude et qu’elle a entamé la deuxième partie de saison après une coupure de deux semaines, restant fraîche et prête à saisir l’occasion. Les repères acquis lors du stage avec l’équipe de France et la montée en puissance après le Tour de l’Avenir ont été déterminants pour cette réussite, qui s’inscrit comme le début d’une nouvelle page personnelle et collective dans le cyclisme féminin français. Elle souligne l’importance du travail d’équipe et du soutien de ses coéquipières.
Enfin, l’ambiance autour de ce Mondial, le premier organisé en Afrique, a été particulière et chaleureuse, avec une atmosphère collective qui a renforcé les sensations des coureuses. L’acclimatation n’a pas été identique pour toutes, mais le soir de la ligne, les Français ont démontré leur capacité à allier travail d’équipe et explosivité individuelle pour obtenir ce titre, symbole d’une épopée française à Kigali.
