Rangers ont subi une défaite 0-1 à Ibrox face à Genk lors de l’ouverture de l’Europa League, relançant les débats sur l’entraîneur Russell Martin et l’état du projet du club.

Le match a révélé des Rangers en dessous de Genk, en difficulté défensive et peu inspirés en possession, et l’expulsion de Diomande a accentué un déséquilibre déjà visible. Le temps fort semblait s’annoncer pour les visiteurs avant l’intervention qui a tout changé.
Diomande a été exclu après une intervention sur Zakaria El Ouahdi, plaçant son équipe en difficulté numérique et les laissant en infériorité après 41 minutes. La faute a laissé les coéquipiers dans une situation délicate et a renforcé le sentiment d’un soir sans espoir pour les Gers.
La réaction des supporters a été marquée par les sifflets et une ambiance lourde: environ 12 000 billets restants et des chants exigeant le départ du coach ont résonné tout au long du match. À la tribune, le président Andrew Cavenagh et le directeur général Patrick Stewart restaient immobiles, tandis que les questions sur la direction et les investissements sont revenue sur la table.
Martin a voulu rassurer en affirmant ressentir tout le soutien de la hiérarchie, mais les doutes sur l’efficacité du projet et la gestion du club persistent. Sur le plan du jeu, Rangers ont paru lents, prévisibles et peu dangereux, avec peu d’arguments collectifs, à l’exception de quelques incursions de Djeidi Gassama sur le côté.
Genk, pour sa part, a affiché de l’ambition sans complexe dans le jeu, attaquant avec détermination et montrant de l’intensité même à l’extérieur. Leur entraîneur Thorsten Fink semblait avoir donné les clés pour croire en leurs chances et l’équipe a su transformer ces moments en danger constant pour les Gers.
Le manque d’efficacité de l’effectif de Martin demeure frappant pour une composition recrutée à grands frais. Le club aurait dépensé net environ €24,6 millions cet été, et Youssef Chermiti, 21 ans, recruté d’Everton pour environ €9,4 millions, a été l’un des éléments destinés à apporter du sang neuf sans réellement trouver sa place sur le terrain.
Au-delà de ces transgressions individuelles, d’autres joueurs n’ont pas pris leurs responsabilités et la direction du jeu n’a pas su créer d’occasions claires lorsque l’équipe était à 11 contre 11. La faute de Diomande a été le dernier élément d’un match qui a surtout mis en lumière des lacunes structurelles et une certaine fatigue collective.
Genk traverse aussi une passe difficile, avec une seule victoire en cinq rencontres et leur première feuille blanche en 11 matches, un signe que les deux formations vivent des périodes similaires marquées par des inquiétudes et des incertitudes. Cependant, les Belges ont su faire front et garder l’initiative dans le match.
Dimanche prochain, Rangers se déplacera à Livingston, sur terrain synthétique, pour affronter une équipe physique et méthodique qui semble prête à profiter de la moindre hésitation des hôtes. Le voyage s’annonce ardu et pourrait peser sur les discussions autour de l’avenir de l’entraîneur et du projet du club.
Les questions entourant l’équipe et son management restent au cœur des échanges des supporters, alors que les résultats et la manière de jouer continuent de nourrir le débat autour de Russell Martin et de son groupe.









