Sofyan Carletta, le coach passionné de Beaucaire, défie Nîmes en Coupe de France

Sofyan Carletta, le coach passionné de Beaucaire, défie Nîmes en Coupe de France

Sofyan Carletta, coach de Beaucaire (N3), affronte Nîmes (N2) lors du 4e tour de la Coupe de France. Un match à suivre avec passion !

France

Sofyan Carletta, coach de Beaucaire en National 3, se prépare à un nouveau duel en Coupe de France contre Nîmes Olympique, club de National 2, au stade des Antonins lors du 4e tour. Entraîneur du club beaucairois depuis 2012, il est devenu un pilier du banc et connaît bien le parcours du club comme celui de ses joueurs.

Il y a quinze jours, Carletta est venu voir Nîmes jouer à Beaucaire face à Bobigny, match nul 0-0. Il a failli ne pas assister à cette rencontre: il faisait la queue sous la pluie et se demandait s’il devait rester. Il a expliqué qu’il ne se sent pas spectateur et préfère être acteur, même loin du terrain.

Le hasard et une inversion de terrain le placeront samedi sur le banc des Antonins pour affronter les Crocos au 4e tour. « Avant de rentrer dans le tunnel, je vais penser qu’on est à notre place et qu’on est là pour jouer le match, qu’il faut vivre le truc à fond », a-t-il confié.

Ses trois mots d’ordre: rigueur, travail et humilité. Accomplir tout à 100 % est une marque de fabrique pour le natif de Tarascon, âgé de 42 ans, qui rappelle qu’il a toujours su passer rapidement d’une chose à l’autre: « Dans ma vie, j’ai toujours switché rapidement d’une chose à l’autre ».

Originaire de Tarascon et élevé à Jonquières-Saint-Vincent, Carletta a grandi avec le football toujours présent à ses côtés. Depuis l’enfance, il n’a jamais quitté le ballon: il l’emportait même dans la salle de bains. Son premier souvenir remonte à 1993 avec l’OM; le football lui vient de son grand‑père, joueur et arbitre. Ses parents ont tout tenté pour l’en détourner: sa mère l’inscrivait aux échecs, son père au karaté, mais le ballon a pris le pas sur les autres activités.

Sa carrière sur le terrain s’est arrêtée brutalement à 24 ans après une pubalgie qui l’a contraint à renoncer au poste de défenseur central. Après Jonquières, puis une saison à Nîmes Olympique dans les moins de 15 ans nationaux, il a dû changer de voie. « A 24 ans, je sens que je suis cuit », avoue-t-il aujourd’hui, tout en poursuivant sa passion. Il a alors passé son diplôme de préparateur physique, obtenu en 2009.

Les années suivantes l’ont vu progresser sur les bancs: adjoint de Youssef Bouzar en 2009-2010, une saison marquée par une accession en R1, puis deux saisons en réserve en PHB, avant d’atterrir sur le banc de l’équipe 1 (R2), où il est resté treize années.

Depuis vingt années, la relation avec Xavier Mouret, président et ancien joueur du club, est restée solide: « Il n’y a jamais personne qui s’est mis entre nous. Ceux qui ont essayé ne sont pas restés », affirme Mouret, 37 ans. Le club s’est structuré à l’arrivée de Carletta, a changé de nom et est devenu Stade beaucairois FC en 2023. Aujourd’hui, Beaucaire compte environ 750 licenciés et un budget de 720 000 €. Trois montées ont jalonné son parcours, dont deux consécutives en 2017 en R1 et 2018 en N3, et le club aborde sa huitième saison en N3.

Carletta a déjà prouvé sa vision en Coupe: Beaucaire a éliminé Nîmes en octobre 2024 lors du 6e tour (3-2) à Philibert-Schneider, dans un contexte différent. Il rappelle que les enseignements tirés de ce match sont qu’il faut jouer le coup à fond et ne pas rester spectateur.

Pour l’effectif et le fonctionnement du club, Carletta affirme que l’autosuffisance et la diversification des ressources sont essentielles. Son leitmotiv est clair: le club passe avant le joueur pour avancer sereinement et bâtir des fondations solides pour l’avenir.

Ce samedi, Beaucaire retrouve Nîmes dans un véritable test pour le club et pour son entraîneur, qui entend continuer à faire grandir une formation qu’il a contribué à faire progresser au fil des années.

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