Tadej Pogacar dispute les Mondiaux au Rwanda en tant que défenseur du titre. L’épreuve en ligne, prévue dimanche, représente l’occasion de conserver le maillot arc-en-ciel. Le médecin belge Kris Van der Mieren avertit que le manque de fraîcheur pourrait compromettre sa performance, particulièrement après une saison très longue et des décalages horaires récents. L’issue du contre-la-montre de jeudi dernier a renforcé ces inquiétudes: Remco Evenepoel s’est imposé et Pogacar a terminé quatrième, à une seconde du podium.
L’altitude de Kigali, comprise entre 1 400 et 1 500 mètres, ajoute une dimension nouvelle à la compétition. Contrairement au Tour de France, où l’altitude est parfois présente sur quelques tronçons, ici chaque kilomètre compte et sollicite davantage le système anaérobie. Le corps fatigué peut alors peiner à soutenir l’effort et la récupération est plus lente.
Ilan Van Wilder, médaillé de bronze inattendu, illustre l’influence de la physiologie individuelle. Le médecin précise qu’Ilan perd moins de puissance à 1 500 mètres, ce qui peut faire la différence dans la course.
Pogacar, même doté d’un des organismes les plus puissants du peloton, pourrait craquer face à la combinaison d’altitude et de chaleur, avec une température autour de 27 degrés susceptible d’accentuer la fatigue. Si son corps n’a pas encore évacué la fatigue accumulée de la saison, le maillot arc-en-ciel pourrait être hors de portée.









