Manchester City a enregistré sa possession la plus faible sous Pep Guardiola, s’accrochant pour obtenir le nul face à Arsenal à l’Emirates. Le match s’est conclu sur un 1-1; City, pendant 91 minutes, a défendu sans cesse et a renoncé à son identité habituelle pour contenir les attaques des Gunners.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes: City n’a possédé que 32,8 % du temps, la plus faible statistique enregistrée sous Guardiola. Arsenal a, de son côté, tenté davantage en surface adverse avec 39 touches dans la surface contre seulement huit pour City, et les dégagements de l’équipe ont donné lieu à un décompte collectif de 60 gestes défensifs (Rodri 11, Gvardiol 9, Nunes 5).
Sur le plan tactique, Guardiola a aligné une défense dense: après l’entrée d’Aké pour Foden, City est passé à trois centraux; plus tard, lorsque Stones est entré, l’équipe a affiché quatre centraux, avec Khusanov et O’Reilly apportant leur soutien défensif. Cette configuration, proche d’un schéma inspiré par Mourinho, a transformé la rencontre en un duel de résistance, City défendant comme jamais et Arsenal appuyant le pressing.

Lorsque le box City était surchargé, Donnarumma a dû s’imposer face à des coups de pied arrêtés répétés. Martinelli a finalement trouvé l’ouverture en marquant l’égalisation tardive, devenant le premier joueur à battre le portier italien dans ce duel.
Guardiola s’est félicité d’une attitude et d’un langage corporel nettement améliorés par rapport à la saison passée, mais a admis que l’approche défensive était en partie imposée par Arsenal et par une semaine particulièrement exigeante. « Je souffre, je veux que le ballon soit plus près de Raya que de Donnarumma », a-t-il confié, illustrant le compromis entre solidité défensive et principes habituels de jeu.
Ce duel peut être perçu comme un miroir du 2-2 de la saison précédente à l’Etihad, lorsque Arsenal avait aussi cherché à contenir City. Arteta a rappelé que Guardiola avait été encore plus défensif ce soir-là, ce qui montre que le scénario était dicté autant par les circonstances que par une stratégie volontaire. En fin de compte, le point pris représente peut-être une sorte de victoire morale pour City, qui n’a pas craqué malgré une possession largement inférieure et une opposition résolument déterminée.









